Les chambres à gaz auraient été un détail de la Deuxième guerre mondiale a t-il répété il y a quelques jours devant un micro opportunément tendu.
Vous savez vous ce qu'est un détail ? Moi non plus, mais pendant deux jours, on s'est bousculé pour surjouer l'émotion.
Les soutiens français des colons israéliens en premier, qui ne perdent pas une occasion de rappeler que l'oppression des Palestiniens n'est qu'un détail au regard de tout ce que les Juifs ont subi et un effort légitime pour agrandir l'espace vital indispensable au "peuple juif". Ils en concluent que le reste de l'humanité dont l'antisémitisme génocidaire est au cœur du patrimoine culturel, serait inspiré de laisser faire.
Les dirigeants du Front national aussi qui profitent des saillies de ce vieil acteur pour s'en démarquer et montrer que leur parti est maintenant un élément sain de l'éventail politique français, un peu rugueux certes, mais qui ne fait courir aucun risque à la démocratie et aux droits de l'homme.
o
Quelques jours plus tard, le fondateur du FN appuie à nouveau là où ça fait du bien.
Manuel Valls cet immigré, Français depuis seulement trente ans et dont il doute du réel attachement à la France. Un peu isolé depuis les récents déboires électoraux de son parti, notre premier ministre ne saurait tarder à recevoir les témoignages de solidarité contre l'inqualifiable agression.
Et voilà qu'on nous monte un simulacre de guerre entre la fille et le père. Gilbert Collard ce mercredi midi débite à la radio des paroles bien senties quoique inodores pour mettre en évidence le contraste entre ce vieux dirigeant et un parti désormais fréquentable. Et ils se donnent sans rire des airs, celui-ci de vieux rebelle, ces autres de moralistes scandalisés.
Ce brave Le Pen ! Toujours au bon endroit.