Samedi dernier pour son premier article sur Médiapart en tant que journaliste Premières leçon de Gaza, Dominique Vidal éclaire les pistes de façon tout-à-fait intéressante pour comprendre ce qui a changé dans la problématique moyen-orientale après la récente attaque israélienne. Un auteur connu pour ses qualités, dont la présence sur Médiapart enrichira certainement notre site d'information sur ce domaine difficile.
Sujet d'un intérêt majeur quand on sait que compte tenu des horreurs dont il a fait l'objet et des mutations de l'environnement international, cet épisode a plus encore que les précédents ébranlé les consciences et fait bouger les lignes. On remarque d'ailleurs les fiévreux plaidoyers des voix habituelles du lobby israélien, en dernier lieu de Bernard Henri-Lévy.
Sujet d'étonnement, dès le tout premier des près de quatre cent commentaires suscités par cet article, on dévie carrément du sujet que seuls seuls quatre ou cinq abordent. On y parle évidemment du conflit israélo-palestinien, mais c'est pour remuer des thèmes déjà maintes fois abordés qu'un groupe de près de quatre-vingt abonnés s'écharpent sur l'entité sioniste, le terrorisme, la colonisation ... d'autres disent à peu près n'importe quoi, beuglements de comptoir sur un sujet grave. Au milieu des victimes des bombardements, on a droit à une photographie représentant une moto bricolée.
Dommage. Un débat sur ce sujet central, avec des gens qui mouillent un peu leur chemise ne peut que nous enrichir tous
Des doutes m'assaillent sur les motivations de ces commentateurs.
- Juste un peu de paresse de la part de convaincus, incapables de creuser un tel sujet mais qui veulent à tout prix faire acte de présence ?
- Ou bien pour interdire un débat qui le gêne, le lobby israélien introduit-il un intervenant qui détourne habilement le sujet ? Le radicalisme est une technique éprouvée. Rien de plus efficace que de prendre de haut un article en affectant de le juger trop tiède. Un ou deux de nos débatteurs se font une spécialité de systématiquement surenchérir en méprisant hautainement les solutions de compromis. En exigeant la restitution intégrale de la Palestine de la Méditerranée au Jourdain, on est certain que les habitants des Territoires occupés en 1967 ne retrouveront jamais la souveraineté sur leur terre.
Enfin, on peut se dire que c'est la loi du genre. Que quand on s'est abonné à un site d'information, l'important est de se voir proposer des articles dont la lecture vous enrichit et que dans la plupart des cas, au-delà de cinquante commentaires, ça ne peut être que de la bouillie pour les chats.