Les photographies et les récits nous ont donné à voir les cadavres allongés sur les trottoirs des ghettos, les femmes qui attendent nues devant la douche, les hommes alignés près des cadavres de leurs voisins, avant que la salve suivante les couche par-dessus.
Dans La politique de la mémoire, Raul Hilberg préconise l'emploi de mots neutres. L'un de ses relecteurs affirmait que de ce fait, une ironie contenue se dégage de ses écrits.
Le pathos et la ritualisation mémorielle offensent à la fois les victimes et nos contemporains chez qui ils encouragent un sentiment stérile de culpabilité, sous prétexte d'immuniser contre la barbarie. En désarmant la pensée rationnelle au profit de l'émotion, ils favorisent l'encadrement idéologique, antichambre de la récupération politique.
Le sujet : depuis l'invasion de la Pologne jusqu'au printemps 1942, l'enchaînement des mécanismes institutionnels, idéologiques et psychologiques qui aboutissent à la mise à mort industrielle.
La source : Christopher R. Browning,
Les origines de la solution finale
et autres lectures
Le cauchemar géopolitique
On entre de plain-pied dans le cauchemar géopolitique allemand. Un territoire et une population indéterminés, longtemps divisés en une multitude de principautés clientes des puissances européennes. La Guerre de trente ans a longtemps hanté la mémoire allemande. Un territoire à l'intégrité incertaine et à l'indépendance alimentaire fragile : 400.000 morts de faim pendant la Grande guerre par suite du blocus imposé par la flotte britannique.
Des mythes nationalistes privilégiant le lien étroit entre le peuple et la terre, la culture et le paysage, thèmes chers au courant völkisch et dont une partie était antisémite. C'est au XIXe siècle que tandis que la Grande-Bretagne et la France se taillent des empires coloniaux, le nationalisme allemand commence à rêver de l'est européen. Sous Bismarck, on installe des colons allemands dans l'ouest de la Pologne partagée depuis 1780 entre la Russie, l'Autriche et la Prusse et en 1915-16, les généraux Hindenburg et Ludendorff entreprennent l'exploitation intensive de terres agricoles dans la partie de l'Empire tsariste alors occupée par l'armée allemande.
Accusés d'avoir humilié l'Allemagne par le Traité de Versailles et déclenché à nouveau la guerre en 1939, les vainqueurs de 1918 sont dénoncés comme les instruments du complot juif. Un complot qui animerait à la fois les démocraties occidentales et l'Union soviétique et viserait à détruire le peuple allemand en interdisant la réalisation de son projet national. L'hyper-inflation de 1922-23 ruine les classes moyennes et la crise économique de 1929 jette des millions de travailleurs sur le pavé, disloquant toute cohésion sociale et se jouant de la volonté populaire. Comment alors contredire ceux qui martèlent que la démocratie est un leurre, surtout lorsque leur accession au pouvoir s'accompagne d'un retour au plein emploi et de succès extérieurs ? Et comment empêcher que les solidarités se reconstruisent autour de la chimère.
Les nazis veulent une Grande Allemagne racialement pure, occupant un espace à la mesure de leur démesure et c'est vers l'est que se déploient ces terres vierges.
Il y a du religieux dans le discours nazi. En témoignent les allusions au prophétisme, à la divine providence, au Reich de mille ans. Il y a un enjeu existentiel, une bataille identitaire qui engage le sort de l'humanité. Dans Ressentiment et apocalypse, Philippe Burrin analyse par le menu ce qui différencie l'antisémitisme nazi des autres racismes. Himmler est favorable à la restauration d'une religion naturelle germano-nordique. Hitler est proche du courant chrétien allemand fondé en 1932 au sein du protestantisme et auquel adhèrent une majorité des SS. Pour lui, le christianisme primitif d'essence aryenne a été corrompu par les juifs qui ont imposé un judéo-christianisme à base de moralisme et de juridisme. Les valeurs clés sont santé, puissance et culture qui s'entendent autant par l'exclusion des vecteurs d'impureté, que par l'entraînement à la dureté (détruire le juif en soi-même !). Dans La loi du sang, Johann Chapoutot montre les penseurs nazis puisant dans le Talmud les preuves de l'immoralité essentielle des juifs et de leur haine du reste de l'humanité.
Il y a aussi un enjeu financier que décrit Götz Aly : le rançonnement des pays conquis et l'expropriation des populations détruites devra nourrir l'Allemagne en guerre et dessiner l'avenir.
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Attaquée le 1er septembre 1939, la Pologne est destinée à disparaître. Le Warthegau (l'ouest de la partie annexée par l'Allemagne en vertu du Pacte germano-soviétique) sera rattaché au Reich dès qu'en auront été expulsés les juifs et ceux des autres Polonais jugés inassimilables à la germanité. Le Gouvernement général (le reste de la partie allemande de la Pologne avec Varsovie et Cracovie), nourrira l'effort militaire et devient la réserve provisoire de ceux que les nazis ne veulent plus voir contaminer la pureté germanique.
Les Einsatzgruppen (groupes d'intervention) entreprennent d'exterminer les élites politiques, intellectuelles et religieuses d'une population polonaise vouée au servage. Regroupés dans des territoires étriqués ou des ghettos surpeuplés, les juifs devront plus tard être implantés hors d'Europe. Ce sera Madagascar jusqu'à ce que la poursuite de l'état de belligérance avec le Royaume Uni rende impossible le transport par mer d'une telle masse de population, puis la Sibérie dès que le projet d'anéantissement de l'Union soviétique se précise. On installera à leur place les Allemands d'Ukraine, dont le Pacte germano-soviétique a prévu le transfert, qui coloniseront la Pologne pour en faire à terme, un territoire pleinement allemand.
Rien de plus à ce stade. Himmler qui l'année suivante sera au premier rang des promoteurs du génocide "écrivait en mai 1940 dans un mémorandum destiné à Hitler que l'extermination de peuples entiers était une méthode bolchevique qui n'avait pas sa place dans le régime nazi" (cité par Philippe Burrin).
Les Juifs au premier plan
La guerre s'installe dans la durée et il faut entretenir des populations devenues improductives du fait de leur déracinement et de leur confinement, ce qui entrave la prédation alimentaire au profit du Reich. Les obsessions raciales débouchent sur une impasse sociale et les différentes administrations multiplient plans et contre-plans dans une fuite en avant qui s'accroche à des perspectives chimériques.
On entasse dans les ghettos une population affamée dont chaque jour on ramasse les morts. On abat les contrebandiers qui risquent de répandre à l'extérieur les épidémies frappant des populations affaiblies par la sous-alimentation. On crée le désordre et on fait régner l'ordre, d'où une brutalisation cumulative à laquelle on s'habitue rapidement car elle apparaît comme la conséquence raisonnable d'une politique dont on a entériné la déraison. À plusieurs reprises, les gauleiter Arthur Greiser dans le Warthegau et Hans Frank dans le Gouvernement général, réclament l'autorisation de tuer les habitants des ghettos qu'ils n'ont pas les moyens de nourrir, comme solution plus humaine que leur abandon à la mort par malnutrition.
Les protestations au sein de l'armée allemande et les besoins de l'économie de guerre qui pousseraient à exploiter une abondante main-d'œuvre réduite au servage, se heurtent à l'activisme d'une faction extrémiste. À sa tête, Adolf Hitler, Heinrich Himmler (Ministre de l'Intérieur et chef des SS) et Reinhard Heydrich (chef de l'Office central de sécurité du Reich RSHA) qui contournent les obstacles avant que la victoire à l'ouest fasse taire les objections : le Führer qui a imposé l'offensive victorieuse à ses généraux a prouvé sa clairvoyance et ne peut désormais plus être contredit.
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L'invasion de l'Union soviétique le 22 juin 1941 change le caractère de la guerre. Les vastes territoires qui tombent en quelques semaines sous l'emprise allemande semblent réaliser le rêve géopolitique nazi. Cultivées par des esclaves sévèrement encadrés, les riches terres noires d'Ukraine et de Russie du sud nourriront la nouvelle Europe. Le reste de la Russie vers laquelle on aura expulsé une sous-humanité décadente, mourra de faim.
Dès avant l'attaque, on a donné aux troupes des consignes d'extrême sévérité à l'encontre d'une population considérée comme irréductiblement ennemie. En ordonnant l'exécution immédiate des commissaires politiques de l'Armée rouge, le Kommissarbefehl (directive concernant les commissaires) du 6 juin 1941 précise :
"dans la lutte contre le bolchevisme, on ne peut attendre de l'ennemi aucune attitude conforme aux principes de l'humanité ou du droit des gens".
À la différence des soldats français ou britanniques, les soviétiques ne sont donc pas des kameraden. Pas question de leur appliquer les conventions internationales. En quelques mois, la Wehrmacht capture plus de trois millions de soldats. Moins d'un an plus tard, deux millions d'entre eux auront succombé à la faim, au froid et aux exécutions. Pour l'ensemble de la guerre, les historiens allemands Christian Streit et Christian Gerlach ont décompté 5,7 millions de soldats soviétiques capturés dont 3,3 millions n'ont pas survécu.
Les juifs sont projetés au premier plan. Dans l'imaginaire nazi, ils constituent l'armature idéologique et l'encadrement politique du régime soviétique. Le communisme exprime leur volonté de destruction de la race germanique. La dislocation de l'Union soviétique passe donc par leur anéantissement. Les Einsatzgruppen et autres bataillons de police et brigades SS pénètrent le territoire soviétique à la suite des troupes et les massacres commencent. Dans les pays baltes et en Ukraine, ils sont localement assistés par des auxiliaires issus des mouvements nationalistes. Par exemple les massacres de Kaunas où fin juin, des Lituaniens battent à mort des centaines de juifs. Un lieu emblématique, Babi Yar près de Kiev, un ravin dans lequel le Einsatzkommando IVa dirigé par Paul Blobel fusille 100.000 personnes dont 33.771 les seuls 29 et 30 septembre. Fin 1941 avant l'entrée en service des chambres à gaz, plus d'un million de juifs auront été tués parmi les 5,1 millions décomptés par Raul Hilberg pour l'ensemble de la guerre.
Du massacre vers l'anéantissement
Entre fin-juillet 1941 où l'offensive allemande ralentit et où on se rend compte de l'impossibilité d'une victoire rapide et la fin de l'année où la Wehrmacht recule devant Moscou, les massacres débouchent sur l'extermination. Pas d'ordre formel autre que pacification et sévérité contre les partisans. Des impulsions tour à tour évasives et insistantes de la part des chefs politiques. Des subordonnés qui comprennent à demi-mots.
Dans le même temps, on étudie la faisabilité technique d'une industrialisation du meurtre. L'encadrement s'inquiète des exécuteurs dont certains souffrent de troubles psychologiques. Par ailleurs la fusillade massive exclut le secret. Une multitude de photographies sont prises par les soldats et les dirigeants nazis préfèrent éviter toute publicité sur ce qui se trame en Europe orientale. Enfin, on a du mal à camoufler les gigantesques fosses communes dans lesquelles les corps se décomposent et dont on entreprend d'exhumer les cadavres pour les incinérer.
Les experts qui ont précédemment travaillé sur l'euthanasie des malades mentaux sont sollicités. On expérimente fin octobre sur des prisonniers soviétiques un camion dont les gaz d'échappement sont déviés vers le compartiment arrière et on passe commande d'une série d'exemplaires. Le Zyklon B est testé à Auschwitz fin août-début septembre 1941 sur un groupe de 600 prisonniers soviétiques. Début novembre, commence au nord-ouest de Lvov la construction du camp de Belzec, mis en service le 17 mars suivant, équipé dès l'origine de chambres à gaz. Il restera exclusivement un camp d'extermination dont on ne connaît que quelques survivants.
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Certains indices montrent qu'en octobre, le projet d'expulsion des juifs d'Europe s'est transformé en volonté d'anéantissement. Le 23, l'émigration juive hors d'Europe est officiellement interdite et les autorités d'occupation s'opposent au renvoi vers l'Espagne de juifs espagnols internés en France. Pour Christopher Browning, la mutation se serait produite au cours de la deuxième quinzaine de septembre, dans l'euphorie de la reprise de l'offensive militaire qui se traduit par l'encerclement de Leningrad, la chute de Kiev le 26 et la progression vers Moscou.
L'attaque de la flotte américaine par les Japonais le 7 décembre 1941 à Pearl Harbour, provoque l'entrée en guerre des États-Unis. Bien que liée au Japon par un accord uniquement défensif, l'Allemagne leur déclare la guerre le 11. Il est vraisemblable que la politique du "prêt-bail" mené à partir de mars 1941 par le Président Roosevelt pour soutenir l'effort de guerre britannique puis soviétique (7 novembre), a constitué le casus belli qui a progressivement mené à l'engagement américain. Sortant le lendemain d'une réunion chez Hitler, Goebbels note la décision de celui-ci de mettre en application sa prophétie exprimée le 30 janvier 1939 devant le Reichstag, selon laquelle la race juive sera détruite si elle déclenche la guerre contre l'Allemagne.
Au moment même où se met en place l'équation stratégique qui conduira à la défaite allemande, les dirigeants nazis se distancient du rêve géopolitique pour s'engouffrer dans la fantasmagorie raciale.
Le 8 janvier, Heydrich lance les invitations pour une réunion le 20 à Wannsee, une banlieue chic de Berlin au bord d'un lac. Sont présents une quinzaine de hauts représentants de différents ministères (Intérieur, Justice, Affaires étrangères, Économie, Territoires occupés de l'est, Chancelleries du Reich et du Parti). L'objectif est de placer l'administration allemande au service des buts radicaux adoptés par la direction nazie, d'en entériner le contrôle total par la SS et de préparer les solutions techniques. Une heure d'un discours introductif de Heydrich :
"[…] désormais, à la place de l'émigration, la prochaine solution à envisager, avec l'aval préalable du Führer, est l'évacuation des juifs vers l'est. Ces actions sont toutefois à considérer uniquement comme des solutions transitoires, mais qui nous permettront d'acquérir des expériences pratiques qui seront très précieuses pour la solution finale à venir de la question juive. […]"
"[…] Au cours de la solution finale, les juifs de l'Est devront être mobilisés pour le travail avec l'encadrement voulu. En grandes colonnes de travailleurs, séparés par sexe, les juifs aptes au travail seront amenés à construire des routes dans ces territoires, ce qui sans doute permettra une diminution naturelle substantielle de leur nombre.
Pour finir, il faudra appliquer un traitement approprié à la totalité de ceux qui resteront, car il s'agira évidemment des éléments les plus résistants, puisque issus d'une sélection naturelle, et qui seraient susceptibles d'être le germe d'une nouvelle souche juive, pour peu qu'on les laisse en liberté. […]"
Les choses sont claires si on accorde aux mots leur signification dans le contexte. Chef du bureau IV B-4 du RSHA chargé de la question juive, Adolf Eichmann assure le secrétariat. Il a témoigné lors de son procès que les conversations étaient nettement plus franches mais qu'il avait instruction d'en édulcorer le compte-rendu d'où les expressions "diminution naturelle", "traitement approprié".
"[…] Ces Messieurs étaient debout ensemble, ou assis, et discutaient du sujet sans mettre de gants, d'une manière très différente du langage que j'ai dû utiliser plus tard dans le rapport. […] Ils ont parlé de méthodes pour tuer, de liquidation, d'extermination […]"
En dépit des obstacles anticipés de la part de départements ministériels jaloux de leurs prérogatives, l'accord général est acquis d'emblée tant les esprits y sont préparés. L'ordre du jour est bouclé en une heure et demi. Des réunions techniques au nombre de dix-huit suivront. Le 29 janvier par exemple, on précise la définition du juif, plus large que celle de Nuremberg.
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Le premier convoi de juifs de France en provenance de Compiègne et de Drancy s'ébranle le 27 mars 1942 à destination d'Auschwitz.
Mille cent douze personnes dont dix-neuf reviendront.
Bibliographie
Le cauchemar allemand :
- Michel Korrinman, Quand l'Allemagne pensait le monde. Grandeur et décadence d'une géopolitique, Fayard 1990, 414 p
- George L. Mosse, Les racines intellectuelles du Troisième Reich. La crise de l'idéologie allemande, Points histoire, 1964-1998, 512 p
- Johann Chapoutot, La loi du sang. Penser et agir en nazi, Gallimard, 2014, 570 p
- Johann Chapoutot, Le nazisme et l'antiquité, PUF, 2008, 644 p
- Christian Ingrao, Croire et détruire. Les intellectuels dans la machine de guerre SS, Hachette Pluriel, 2011, 704 p
- Victor Klemperer, LTI la langue du IIIe Reich, Albin Michel Agora, 1975, 376 p
- Götz Aly, Comment Hitler a acheté les Allemands, Champs Flammarion, 2005, 528p
La destruction des Juifs d'Europe
- Christopher R. Browning, Les origines de la solution finale. L'évolution de la politique antijuive des nazis, Points histoire, 2004, 1024p
- Christopher R. Browning, Des hommes ordinaires. Le 101e bataillon de réserve de la police allemande et la Solution finale en Pologne,Texto, 1992, 367 p
- Raul Hilberg, La destruction des Juifs d'Europe, Folio histoire, 2006, 2402 pages
- Raul Hilberg, Exécuteurs, victimes, témoins, Folio histoire, 1992, 522 p
- Raul Hilberg, La politique de la mémoire, Gallimard, 1994, 210 p
- Philippe Burrin, Hitler et les juifs, Points Histoire, 1989, 204 p
- Philippe Burrin, Ressentiment et apocalypse, Points histoire, 2004, 104 p
- Jean-Claude Pressac, Les crématoires d'Auschwitz, Cnrs, 1993, 156 p
- Michaël Prazan, Einsatzgruppen, Points histoire, 2010, 628 p
- Eugen Kogon, Hermann Langbein et Adalbert Rückerl
Les chambres à gaz, secret d'état, Points Histoire, 1983, 318 p
Témoignages
- Primo Levi, Si c'est un homme, Pocket, 1958, 213 p
- Calel Perechodnik, Suis-je un meurtrier ? Liana Levi, 1943, 320 p
- Henri Borlant, Merci d'avoir survécu, Livre de poche, 2011, 158 p
Les victimes du génocide
Nombre de morts
(Raul Hilberg : La destruction des juifs d'Europe, édition 2006)
Total 5.100.000 morts
selon la cause du décès (tableau B-1)
Ghettos et privations en général plus de 800.000 morts
Fusillades à ciel ouvert 1.400.000
Camps jusqu'à 2.900.000
dont Auschwitz jusqu'à 1.000.000 morts
Treblinka jusqu'à 800.000
Belzec 434.508
Sobibor plus de 150.000
Kulmhof plus de 150.000
Lublin (camp principal) plus de 50.000
selon le pays de provenance (tableau B-2)
Pologne jusqu'à 3.000.000 morts
URSS plus de 700.000
Roumanie 270.000
Tchécoslovaquie 260.000
Hongrie plus de 180.000
Lituanie jusqu'à 130.000
Allemagne 130.000
Pays-Bas plus de 100.000
France 75.000
Lettonie 70.000
Yougoslavie 60.000
Grèce 60.000
Autriche plus de 50.000
Belgique 24.000
Italie 9.000
selon l'année (tableau B-3)
1933-1940 moins de 100.000 morts
1941 1.000.000
1942 2.600.000
1943 600.000
1944 600.000
1945 plus de 100.000
Victimes de la guerre en Union soviétique (frontières de 1939)
Estimation issue du rapprochement de diverses sources :
23,4 millions de morts dont
9,7 millions de militaires et
13,7 millions de civils parmi lesquels
0,9 million de Juifs victimes du génocide.
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français