Ah ! Il a bien du talent, "El Comandante Mélenchon". Tout frais revenu d'une tournée triomphale en Amérique du Sud où les "abrazos" ne lui furent pas mégotés, le voilà qui reçoit le même accueil délirant sur les plateaux télé français : son show sur "On n'est pas couché" dernièrement, fut d'anthologie.

"Hombre!"(en espagnol dans le texte), les applaudissements étaient mérités ! Ne nous avait-il pas concocté un nouveau cocktail métis qui présentait l'avantage de nous rappeler à tous les illusions lyriques de notre puberté, tout en flattant nos palais de Français moroses au moment où, justement, à l'acmé de notre tempérament de cyclothymiques politiques, mais au plus bas dudit cycle, nous avions bien besoin d'un petit remontant épicé. Et ce cocktail valait bien mieux que le "Cuba Libre" des années soixante, étrange mélange de Marx et de Coca Cola. Qu'on en juge ! Une grosse pincée d'antigermanisme pour commencer. Ah comment qu'il te lui dégagerait les écoutilles à la grosse Angela, tel Rod Steiger dans le rôle de Juan Miranda, le peon mexicain embrochant d'un vit revanchard grouillant de vermine une bourgeoise emperlousée dans "Il était une fois la Revolution" de feu Sergio Leone ! "Ah , je t'en foutrai, moi, salope, du remboursement de la dette et de l'austérité ! Tiens, retourne toi, prends ça de la part des Grecs ! Et puis tiens, fume c'est du Belge ! "(en wallon dans le texte). Je vous épargne la revanche des Espagnols par pure décence ."C'est pas cette couille-molle de Hollande qui te ferait Kapitulieren !" C'est bien simple, Il manquait plus qu'Ennio Morricone en arrière-plan musical ... Après cette intro si je puis dire, propre à nous venger de la défaite de 70 et de la débacle de 40, une grosse pincée de préjugés franchouillards : "l'Airbus, à part les décalcomanies (sic), c'est entièrement français", une bonne pintée de chavisme et de péronisme ( ah, quelle admiration pour la veuve Kirchner, qui refait le coup d'Evita Peron pour la troisième fois !), enfin une grosse part de réminiscences carmagnolesques pour que le cocktail soit garanti républicain , on secoue le tout, et ça vous fait un breuvage à faire se pâmer les bobos ! Fallait voir comme Carole Bouquet, pourtant myope comme une taupe te le bouffait du regard le Jean-luc. Lui, même pas faussement modeste, savourait son bonheur d'être l'idole du show business ! S'il ne devient pas un jour Premier Ministre, El Comandante Mélenchon mérite d'ores et déjà le titre de "Premier barman de France"et peut briguer avec de bonnes chances la succession du Général Alcazar.
Viva la Revolucion Melenchonista ! Hasta la victoria siempre !


