Bernard BIGENWALD (avatar)

Bernard BIGENWALD

Cadre territorial retraité

Abonné·e de Mediapart

64 Billets

0 Édition

Billet de blog 2 décembre 2012

Bernard BIGENWALD (avatar)

Bernard BIGENWALD

Cadre territorial retraité

Abonné·e de Mediapart

LES TEMPS SONT FLOUS

Bernard BIGENWALD (avatar)

Bernard BIGENWALD

Cadre territorial retraité

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

 Très intéressé par l'évolution  du vocabulaire, j'ai pu  remarquer comment, depuis une quinzaine d'années, dans le discours des personnes qui comptent, lors de leur exposé de projets, d'intentions, le verbe "dire" remplaçait  de plus en plus volontiers  le verbe "faire ". Il ne s'agit plus de faire, mais de dire, plus de prévoir de faire mais de prévoir de dire. De la même manière, on ne demande plus "que ", mais "à ce que". Ce  barbarisme  ne me semble pas tout à fait innocent : c'est un peu comme si l'on ajoutait à l'expression de la volonté, le si pratique "Inch'allah !"des Arabes, qui par avance excuse l'absence future de résultat, pour adoucir en quelque sorte l'exigence.

 Dans "On n'est pas couché" sur la 2, il y a peu, notre joufflu postier Besancenot, ce délicieux révolutionnaire qui enthousiasme fort certaines bobos sur le retour, en est arrivé dans son discours à "l'idée de dire", tout en appelant en même temps des solutions "à la hauteur de l'urgence". Encore un effort, Camarade, "envisage l'idée de dire", voire même "réfléchis à envisager l'idée de dire", et tes bonnes joues roses seront devenues des bajoues très avant la venue du grand soir ! Que faire ? me suis-je interrogé comme Lénine. Je suis parti me coucher.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.