Voilà qu'en jetant un oeil sur mon site tunisien préféré, Débatunisie, je tombe sur cette lettre que j'aurais pu écrire quasi mot pour mot, tant j'y retrouve l'analyse que je fais de l'attitude des "idiots utiles " de l'obscurantisme islamique, ces idiots utiles qui n'ont que l'insulte à la bouche, bien qu'ils soient pétris, à les entendre, du moins, de bons sentiments.
Si l'on se reporte au site, il est intéressant de voir à quel point certaines réactions haineuses sont identiques à celles que peuvent avoir certains membres du club. C'est à s'y méprendre ! Mais merde ! On est sur Médiapart, quand même ! Et même Edwy Plenel s'y est mis, oh certes, extrèmement loin d'un Barbouch, d'un Pottier, d'un Monic ou d'un Marc Tertre, et j'aurais bien garde de le mettre dans le même panier ! Il n'a pas jeté une pierre sur Naïma Rajhi par exemple, non, juste un petit gravillon ! Mais c'est un gravillon qui m'écoeure quand même...
Dieu merci, ou Hamdoulilah, (c'est juste une façon de parler), je ne me dis pas de gauche, bien que j'aie voté pour la gauche quasi systématiquement depuis une quinzaine d'années. Je préfère me dire à droite, comme ça je tombe de moins haut. A vrai dire ces classements à la con me gonflent tout court, quand ils gonflent certains d'orgueil, alors qu'ils démontrent bien souvent qu'ils ne sont que des dégonflés ! Je fais donc appel, non pas aux bons sentiments, mais simplement à l'intelligence, à la réflexion, à la logique, que certains, confits dans une posture profondément hypocrite de philanthropes, sont en train tout simplement de tuer !
Voici donc ce texte :
"Les philantropes au secours des fascistes 03 Sep 2013
Il est visiblement de bon ton de lyncher Charlie Hebdo. Quel confort intellectuel que de se rangerdu côté de ceux qui ne risquent ni attaque au cocktail Molotov, ni d’être fiché sur un site d’Al-Qaida, avec, en prime, de se dédouaner de tout soupçon de racisme !
En 2013, un canard avec des dessins rigolos est devenu, en France, un marqueur d’opinion, de clan, une affaire sur laquelle il faut se prononcer. Charlie Hebdo suscite une sorte de phénomène chevalier de La Barre, une cabale alimentée
par les idiot(e)s utiles des islamistes, en quête de popularité facile, nourrie d’instinct grégaire et d’ignorance.
L’islamophobie. Ah, quel merveilleux concept! Aussi ample que la djellaba d’un intégriste, il y engloutira tout ce qui ne lui fait pas plaisir: raison, esprit critique, et même humour. Le terme, aujourd’hui aussi consacré que la xénophobie, amplement plus précise, est apparu pour la première fois dans la bouche des mollahs iraniens qui appelaient au meurtre de Salman Rushdie. Peu importe pour les idiot(e)s utiles des islamistes qui le mettent aujourd’hui au service de leur fausse philanthropie. Si le résultat de leurs recherches conclut sans l’ombre d’un doute que l’islamophobe est raciste, ils s’attaquent maintenant au religiophobe, non moins suspect. Pour eux, le droit de critiquer la religion doit se borner au catholicisme. Les musulmans, eux, sont à ranger du côté des handicapés, des victimes de naissance, bref, de ceux dont on n’a pas le droit de se moquer, car la vie les a déjà suffisamment accablés comme ça. Drôle de vision de l’égalité.
L’idiot(e) utile soutient que le religiophobe n’a pas le droit de critiquer l’islam, qu’il connaît forcément mal. L’argument, je l’ai entendu mille fois dans la bouche des radicaux au sud de la Méditerranée, là où l’islam a force de loi, et où les «islamophobes», enfants du pays, peuvent difficilement être taxés de racistes, mais plutôt d’occidentalisés. «Vous critiquez l’islam, parce que vous l’ignorez, vous n’avez donc pas le droit d’en parler.» Évidemment, l’islam avec ses cinq prières par jour, son ramadan et ses joies polygames, si on le connaît, on ne peut que l’aimer.
Moi, Zineb, née à Casablanca où j’ai grandi, je me réserve le droit, au nom des seize années d’éducation islamique obligatoire du primaire au bac, de critiquer l’islam à ma guise, sans qu’aucun(e) idiot(e) utile des barbus m’explique que je souffre d’un syndrome de haine de soi. Ces imposteurs de la diversité doivent d’abord comprendre que critiquer l’idée ne revient pas à insulter celui qui la porte. Sans ce postulat de base, aucun débat contradictoire ne peut aboutir. La culture de l’argumentum ad hominem, si chère aux intégristes musulmans, n’est pas valable dans le sens des laïques. Dans les contrées où ils ont le pouvoir coercitif, les islamistes n’hésitent pas à taxer de «pute» ou de «pédé», selon le sexe, toute personne qui ose se montrer critique de leur idéologie. Si, si, c’est bien aussi trivial, ils ne vont pas chercher leurs réponses bien loin, et cela leur suffit pour condamner à mort, ou à la prison, leurs détracteurs. Respectons tout de même leur «spécificité», dira l’idiot(e) utile. Relativisme culturel? Il pourra se contenter de répondre «bouah!». Peu importe l’argument, le soutien des masses identitaires est garanti.
IDIOT(E) UTILE À L’EXTRÊME DROITE
Autre lynchage facile, sans prise de risque, celui des Femen, forcément racistes, puisqu’elles s’indignent de la situation des femmes dans les pays arabes, pense l’idiot(e) utile, qui avance également l’argument très sérieux que Femen s’exprime comme Chuck Norris. Humour? Amen. Mais peut-on avoir ce même sens de l’humour en tout? Vraiment tout? Non, il ne faut pas se moquer de l’islam, répondrat-il.
Idiot(e) utile, laisse-moi te dire que ta hantise de passer pour un raciste te fait défendre l’extrême droite musulmane. Sur le milliard et demi de musulmans au nom desquels tu crois parler, seuls quelques milliers veulent porter le niqab. La mosquée de La Mecque, lieu le plus saint de l’islam, l’interdit, et toi tu en défends le port dans l’Université française. En prenant le parti de la frange fasciste de l’islam, ce sont les autres, la majorité silencieuse et la minorité laïque militante que tu leur livres en pâture. L’histoire ne t’en remerciera pas."
Par : Zineb El Rhazoui