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Billet de blog 8 décembre 2012

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MEDEF, SOS-racisme, même combat ! L'appel du 8 décembre 2012 !

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Il fut un temps lointain où le mot « racisme  »  signifiait  encore quelque chose d’assez précis : cela signifiait « théorie de la hiérarchie des races, qui conclut à la nécessité de préserver la race dite supérieure de tout croisement, et à son droit de dominer les autres ».  Mein Kampf  en était l’évangile. Très abusivement, sans doute mus par un remords tardif de s’être opposé avec une mollesse extrême à Adolf lorsque celui-ci dominait l’Europe, on a ensuite donné dans un zèle de néophytes  de plus en plus intempestif .   Toute hostilité violente contre un groupe social fut qualifié de tel, puis par des glissements progressifs, toute critique à l’égard d’un groupe social fut dénoncée itou sans nuance comme relevant du racisme.  Parler de « racisme anti-jeunes » est-il ainsi bien justifié,  au constat pourtant basique,  que, comme le disait feu Alexandre Sanguinetti, qui , lui, avait donné une jambe dans sa jeunesse justement, à la lutte contre le Führer à la moustache en foufoune ticket de métro, « l’avenir de la jeunesse est bien entendu dans l’âge mûr » ? Mais foin de précautions oratoires, au contraire, il convenait  et il convient de plus en plus de donner dans l’enflure ! Seule Lolo Ferrari pouvait  nous donner une idée du désastre , mais elle n'est plus de ce monde !

Vespasien, à qui on reprochait d’avoir inventé une taxe sur les latrines, répondait volontiers à ses détracteurs que l’argent n’avait pas d’odeur. L’argent non, mais les propos oui, paraît-il, s’il faut en croire nos zélotes de l’antiracisme , qui , les narines à l’affut hument à tout va, tous vibrisses tendus, traquant , « les   propos nauséabonds » . Dire qu’ils ont cependant toujours le nez creux serait bien exagéré et à force de vouloir humer à plein nez, le monde politique et médiatique ressemble de plus en plus à une horde de clébards se livrant sans retenue aux derniers préliminaires avant les premiers  outrages.

Ainsi, du train, si je puis dire,  où ça va,  on va être raciste parce qu’on n’aime pas ou qu’on aime trop la tartiflette, le couscous, le bœuf bourguignon , les pains au chocolat, les quenelles ou le riz cantonais .  Naturellement, vu comme ça, nous sommes tous racistes bien entendu à un moment ou un autre. Et c’est terrible, parce que le racisme est devenu, dans nos sociétés sécularisées l’équivalent du pêché originel dont nous ne pouvions nous laver. Que dis-je ? il en prend la place, en assure la relève. C’est dire que nous n’avons pas fini de battre notre coulpe mutuellement. Encore, pour le pêché originel, on savait au moins que Adam et Eve avaient croqué la pomme, il y  avait un objet du délit, une preuve tangible ! Pour le racisme c’est bien plus flou, une vague odeur de pomme, de poire ou de scoubidou suffit !

Vous trouvez que j’exagère ? Que nenni !  Ainsi, aujourd’hui même, le Huffington Post s’interroge gravement, citant Mme Parisot sur le   « racisme anti-patrons ».  Oui, c’est nouveau, ça vient de sortir,  et ça donne froid dans le dos. On imagine déjà le troupeau de patrons, nouveaux Untermenschen poussés à coups de schlague dans les wagons à bestiaux de la SNCF réquisitionnés par l’Obersturmbannführer Montebourg . Lui,  sur le quai, les jambes bien écartées et impeccablement botté,  désignant d’une badine hautaine à l’un la droite, Richtung  Bruxelles , à l'autre  la gauche, Richtung Londres. Comme  dans un cauchemar le troupeau humilié gémissant sous les coups redoublés,   n’ayant comme seule litière que de la paille, et pour  tinette, un  unique seau au milieu du wagon ! Effroyable vision !

 Allons ! Resaisissons-nous ! il est encore temps de s’élever contre la nouvelle bête immonde ! Le MEDEF et SOS –RACISME doivent unir leurs forces dans un nouveau Front National de la Résistance  Française.  C’est urgent ! Françaises, Français, Vous ne pourrez pas dire cette fois-ci que vous ne saviez pas, on ne vous croira plus !

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