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Billet de blog 20 octobre 2017

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APRES CELLE DE 14-18, LA COMMEMORATION DE 68 ?

La commémoration de 68, occasion d'une bonne rigolade

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Il parait que l'Elysée envisage de commémorer 68 ! "WTF ! ", comme on dit maintenant ! A première vue, ça peut paraitre un peu baroque, et lisant cette annonce, je me suis bidonné grave. Mais, après tout, si on ne se laisse pas submerger par un flot de propagande pro-domo des assez tristes hérauts (héros ?) de cette époque, ce sera peut-être l'occasion d'un grand moment de rigolade !

Oui, quelle belle occasion, justement, de faire le point sur toutes les impostures que le beau manteau pailleté de 68 a couvertes, les petits cons étant devenus maintenant des vieux cons acharnés à rester jusqu'à leur dernier souffle sur la scène médiatique, et à s'auto-commémorer avec l'aide d'un petit malin né bien après, et qui essaye d'en tirer un ultime profit, ayant déjà appliqué dans sa vie l'adage selon lequel c'est avec les vieux pots qu'on fait les meilleures sauces.

Certains ex-gauchos de l'époque reconnaissent certes la vacuité de leurs anciens délires. Pas plus tard qu'hier soir, on a eu droit à Finkielkraut évoquant la Chine de Mao pour condamner le hashstag "balance ton porc" ! De la part d'un ancien mao, admirateur des gardes rouges, c'est assez croquignolet, non ? D'autant plus que c'était la grande époque où Mao  faisait mine de traverser le Yang Tsé entouré de nymphettes militantes, éblouies  et désireuses sans doute de tâter la barre du Grand Timonier. Cohn-Bendit, lui, aux dernières nouvelles, se découvre tardivement gaulliste. Pourquoi pas ?  Les autres justifient encore, pour l'essentiel leurs délires, les trouvant au minimum esthétiques, mais les uns comme les autres ont bénéficié de cette immense guignolade, ayant bien appris la manipulation et compris rapidement le pouvoir des media, pour mettre le pied à l'étrier, et prendre les rênes d'un pays, essentiellement d'ailleurs par le biais desdits média, dont ils se sont emparés pour l'essentiel, à leur profit. Cela  leur a donné tout loisir de nous gaver jusqu'à la satiété de leur gloubiboulga finalement tellement évolutif qu'il n'a plus grand chose de la recette du début, sinon un maximum d'épices les plus variées pour masquer un semblable goût de merde.

Oui, Cela peut devenir passionnant d'analyser par le biais de cette commémoration baroque, les 50 dernières années, et la manière dont le ripolin soixante-huitard a servi à masquer des évolutions pas toutes heureuses ni sensées, voire d'infects reniements de valeurs estimables, mais présentées comme datées, et donc ringardes. 

Les derniers anciens combattants de 14-18 sont morts et enterrés.  Ceux de 39-45, les suivant dans la carrière, quittent aussi définitivement la scène. Ne restent plus que les anciens combattants de 68, qui nous ont fait chier, comme le dit Régis de Castelnau, pendant 50 ans, nous, les rares qui, tout en ayant 20 ans, et ne reniant pas, à l'inverse de Nizan, les bonheurs de cet âge, refusions toutefois de gober toutes leurs salades.

Pour ceux qui comme moi, ont eu 20 ans en 68, et ne s'illusionnaient déjà pas trop à l'époque sur le brouet qu'on voulait leur faire avaler,  après  une certaine solitude pas toujours agréable, cela peut être une  belle occasion d'un bilan un peu sarcastique avant le quatrième âge, puis les asticots !

PS: Epargnez moi le poncif sur la libération des moeurs qu'a apporté 68, et remerciez plutôt Pincus, qui a mis au point la première pilule, que les zozos de 68 ! 

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