Dans sa délibération du 18 janvier 2024, la CRE (Commission de Régulation de l’Energie) propose pour le TRVE en février 2024 un prix de 213,50 €/MWh pour le tarif bleu résidentiel, alors qu’en août 2023 il était de 339,50 €/MWh.

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Dans la construction du TRVE par empilement des coûts, on constate que le coût d’approvisionnement en énergie a fortement diminué, du fait que le prix moyen du produit Calendaire BaseLoad est passé de 410,21 €/MWh en 2023 à 102,45 €/MWh en 2024 (Prix pour 2024 = moyenne sur les 3 derniers mois de 2023).

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Selon la CRE, le coût d’approvisionnement en énergie et en capacité serait de 130,39 €/MWh en 2024, alors qu’en août 2023 il était de 246 €/MWh et de 117,33 €/MWh en février 2022.

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Rappelons que les tarifs HT pour les options tarifaires de Base et Heures Creuses ont augmentés en moyenne de près de 70% sur 2 ans (entre août 2021 et août 2023), et qu’en même temps EDF vient de déclarer 5,8 milliards d’euros de bénéfice au premier semestre 2023, malgré le maintient du bouclier tarifaire, et le rachat des parts des actionnaires minoritaires pour la re-nationalisation. Cela a pu se faire grâce au prix de vente élevé de l’électricité aux particuliers et aux entreprises.
Au regard de toutes ces données fournies par la CRE, il serait normal que les tarifs de l’électricité en février 2024 se rapprochent de ceux de février 2022, puisque la principale composante de la construction du TRVE, qui est le coût d’approvisionnement en énergie et en capacité, restant à 12% plus élevé qu’en février 2022, et que les autres composantes restent stables.
Ainsi le gouvernement pourrait proposer de ramener le tarif moyen HT à 15 €/kWh en février 2024, au lieu de garder les 18 €/kWh d’août 2023. Cela permettrait à l’Etat de mieux faire passer la diminution du bouclier tarifaire.

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