Dans son rapport « Futurs Energétiques 2050 » d’Octobre 2021 [1] , RTE présentait plusieurs scénarios pour obtenir une neutralité carbone d’ici 2050. Le scénario NO3 correspond à l’objectif du mix énergétique du PPE 2019 [2] , c’est à dire 50% de nucléaire. En 2021, la puissance nucléaire installée est de 60 GW, et devrait être réduite à 50 GW en 2050, selon le scénario NO3.
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Selon le scénario NO3, pour atteindre une production annuelle électrique de 645 TWh, compte tenu des taux de charge des différentes filières de production d’électricité, il faudrait :
- multiplier la puissance installée du photovoltaïque par 7,
- multiplier la puissance installée de l’éolien terrestre par 2,5,
- multiplier la puissance installée de l’éolien offshore par 7 en prenant comme référence les 6 parcs en cours de construction (6 x 500 MW).
En se basant sur les pointes de 90 000 MW enregistrées par RTE courant Janvier 2021 (14 Janvier 2021 à 9h30) et 2022 (11 Janvier 2022 à 9h30), il serait nécessaire d’avoir une puissance pilotable installée de 100 GW avec un taux de charge de 90%.
Agrandissement : Illustration 2
L’hydroélectricité (25 GW) , le nucléaire (50 GW) et les bioénergies (2 GW) qui sont pilotables pourraient fournir 70 000 MW au maximum. Il manquerait dans le scénario NO3, 33 GW pilotable pour assurer des pointes à 90 GW.
On voit qu’il ne fallait pas compter sur le solaire (1,1 MW) et l’éolien (0,8 MW) ce 14 Janvier 2022 à 9h30.
Il y a pourtant des solutions pour rendre des Enr pilotables : Enel (Italie) l’a fait il y a 10 ans pour ces parcs photovoltaïque en Sicile, en utilisant des unités de stockage à l’hydrogène solide fabriqués en France par la société McPhy [3].
Il y aurait aussi le stockage avec des batteries, voir le rapport du sénat et l’appel d’offre de la CRE pour rendre les Enr pilotables.
[1] : Rapport RTE « Futurs Energétiques 2050 »
[2] : Programmation pluriannuelle de l’énergie de 2019
[3] : Stockage hydrogène solide McPhy