Bernard Elman

Abonné·e de Mediapart

126 Billets

0 Édition

Billet de blog 8 février 2011

Bernard Elman

Abonné·e de Mediapart

Une réponse au rectorat de Paris !

Bernard Elman

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Une réponse au rectorat de Paris.

Voici ce que l'on peut lire dans une dépêche AFP du 08.02.2011

Selon le rec­to­rat, la DHG du lycée n'avait pas cessé d'augmenter ces der­nières années et les pré­vi­sions font état d'une baisse du nombre d'élèves (204) à la ren­trée 2011. De telle sorte que, mal­gré la baisse de DHG pré­vue, le "taux d'attribution" (nombre d'heures/nombre d'élèves) du Lycée auto­géré sera de 2, contre 1,42 en moyenne dans les lycées parisiens.

Il res­tera "plus doté que n'importe quel lycée géné­ral de Paris", a affirmé M. Fatras, qui ren­con­trera des membres du Lap ven­dredi au rectorat.

Monsieur Philippe Fatras, inspecteur d'académie, dans ses déclarations à l'AFP, oublie de mentionner le « bordereau » envoyé par les services du rectorat au Lycée autogéré de Paris, bordereau qui a suscité des inquiétudes légitimes.

Quelques remarques s'imposent. Sur ce papier, l'effectif prévu est de 230 élèves et non de 204 élèves comme l'affirme Monsieur Fatras. Et comment sont-elles effectuées, ces prévisions sur l'effectif prochain ? Monsieur Fatras ne peut ignorer que la politique élitiste de certains lycées les pousse à exclure des élèves, pour des motifs variés. Et cela provoque des appels désemparés de parents, de responsables du rectorat aussi, qui cherchent des places dans les lycées pour des jeunes victimes de la machine à sélectionner. Monsieur Fatras peut-il prévoir l'ampleur de ce phénomène qui se produit plutôt en fin d'année scolaire ? Et peut-il sérieusement penser que les enseignants du lycée autogéré pourraient faire avec les mêmes moyens, ce que d'autres, considérés comme faisant partie de l'élite des enseignants n'arrivent pas à faire ?

Enfin, on ne voit pas où apparaît dans ce calcul le fait que les enseignants prennent en charge la quasi totalité des tâches de gestion et de « vie scolaire ». Cela demanderait combien de postes dans un établissement normal ?

Il se trouve qu'en septembre 2008, le Directeur des services académiques avait décidé d'attribuer un demi-poste supplémentaire, ce qui faisait passer le nombre de postes enseignants de 24 et demi à 25 ! Il considérait que les tâches dévolues au coordinateur de l'équipe justifiaient amplement une telle attribution.

De 1982 à 1995, il y avait 24 postes ; de 1996 à 2008 il y avait 24,5 postes ! Et de 2008 à 2010 : 25 postes. Belle augmentation de DHG !

Il est vrai, mentionnons-le, que depuis 1999 le lycée a « obtenu » un ouvrier d'entretien et une secrétaire...

Quant à « par­ti­ci­per à un effort natio­nal de ges­tion res­ser­rée », les membres de l'équipe ont au fil des ans beaucoup donné. J'en parle en connaissance de cause, puisque j'ai participé à cette « expérience » de 1982 à 2005. J'ai même été coordinateur.

Et je dois ajouter, pour être juste, que j'ai toujours eu à me féliciter des relations que nous entretenions avec le Rectorat de Paris.

À titre personnel, puisque je suis enseignant retraité, je dirais que ces éléments de langage (ou cette langue de bois) cachent difficilement une violence dont M. Fatras n'est sans doute qu'un instrument, et qui n'est pas réservée aux élèves et aux enseignants de ce lycée.

Bernard Elman

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.