Sarkozy n'aura plus aucune retenue une fois élu. Il est urgent pour les français, qui s'apprêtent à voter, de s'en rendre compte.
Car Sarkozy, dont 5 ans de pouvoir ont montré à quel point sa politique jouait en faveur de ses amis de la finance et des transnationales, va tout faire, n'étant plus rééligible, en leur faveur, et il mijote déjà ses mauvais coups. Le mal aimé des français va leur faire payer cher ce désamour.
Oui, les coups les plus sombres sont en préparation, aggravant encore tout ce qu'il avait fait de pire au cours de son premier mandat.
Médiapart a révélé le 8 avril, qu'un plan d'austérité, encore confidentiel, se préparait à Bercy à sa demande, contre le logement, alors que c'est le poste qui est, depuis 10 ans, la source principale de la montée des difficultés budgétaires des français. (Voir: “Logement; un violent plan d'austérité en préparation. Médiapart du 8 avril "). Une véritable guerre aux pauvres montre l'article.
Et voila une deuxième mesure en préparation dans la confidentialité la plus totale, encore révélée par Médiapart.
Celle ci consiste, avec la complicité de l'AMF, l'organisme de contrôle des marchés dont le Président, Jean-Pierre Jouyet, est pourtant réputé proche de Hollande, à ouvrir sur les marchés financiers l'autorisation de spéculer sur la dette française, grâce à un outil technique appelé "marché des dérivés". Un véritable cadeau à la finance casino.
L'objet n'est pas d'entrer dans les détails du procédé. Il suffit de savoir qu'il n'a pas peu contribué à déstabiliser la Grèce, et que tous ceux qui proposent de réguler la finance internationale demandent entre autres sa disparition.
La vente à découvert est une des inventions qui, avec les subprimes, a été la source des pires déboires de la finance et de l'économie mondiale. Nous en payons le prix chaque jour, et voilà que Sarkozy veut nous entrainer dans ce marécage où nous risquons de nous noyer.
Pascal Canfin, député européen, parle régulièrement de la question et se bat à Bruxelles et à Strasbourg pour l'interdiction de ces pratiques.
Cette initiative du candidat président est dans le droit fil des idées les plus néolibérales qu'il véhiculait en 2007, et que la crise lui a fait ravaler. Comme l'abandon des retraites par répartition en faveur des fonds de pension. Ces fonds qui ont été en 2008 la source des pires difficultés pour les retraités américains ou anglais, dont le pouvoir d'achat a été réduit entre 30% et 70%.
Le sandale est d'autant plus grand, et les français ne doivent pas en cette affaire avoir la mémoire courte, que Sarkozy nous avait promis en septembre 2008 de refonder le capitalisme.
Paul Jorion ne rappelait il pas dans son blog le 4 avril, qu'il y avait deux articles du code pénal interdisant la spéculation: (art. 421 et 422), et un autre dans le code civil (art. 1965). Ils ont été abrogés en 1885 sous pression des milieux d'affaires, au terme d'une campagne qui a duré près de trente ans. Il suffit de les restaurer. Quel candidat reprendra l'idée ?
En bon disciple de Pasqua, dont il fut l'élève et le successeur dans les Hauts de Seine, Sarkozy a repris à son compte l'adage de ce dernier: "Les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent et y croient".
Il est temps de mettre fin à ces façons anti démocratiques de gouverner. L'élection présidentielle est notre dernière occasion de relever la France, la notre et celle de nos enfants. Et notre seule chance est l'union des intelligences. L'union nationale trans-partis. Il nous faut avant tout nous rassembler. Les allemands l'ont fait. C'est notre tour.