Jean-François Copé, le président putschiste de l’UMP, appelle les déçus de François Hollande à manifester leur mécontentement le 26 mai, à ses cotés, lors de la manifestation contre le mariage pour tous.
Président aveugle parmi les borgnes de la chefferie UMP, il ne voit pas que les déçus de Hollande ne sont rien d’autre que des déçus de Sarkozy, puisqu’ils n’avaient pas voté pour lui.
Il feint de croire qu’ils peuvent le rejoindre dans une manifestation que lui-même a rejoint par pur souci de récupération, selon le vieil adage « ces événements nous dépassent, feignons d’en être l’organisateur ». Une pure posture.
Et, comme à son accoutumé, Copé lance sa machine à paroles et fait des promesses qu’il ne pourra pas tenir. « Une fois au pouvoir, il nous faudra réécrire le texte sur le mariage gay », changeant l’expression ‘’mariage pour tous’’ par celle de « mariage gay ». Les homophobes, aux avant-postes des troupes de la Barjo, auront apprécié.
Car en effet, même revenu au pouvoir, Copé, ou sa copine Frigide, ne pourrait revenir en arrière d’une loi approuvée intégralement par le Conseil constitutionnel, qui ne saurait à l’avenir revenir sur la position qu’il vient de prendre.
Copé gonfle donc ses muscles de pugiliste professionnel rêvant d’olympiades présidentielles pour mieux rester dans la course jusqu’aux primaires de 2016. Mais un pugiliste s’exerçant également au jeu de bonneteau, feignant de vouloir défendre le 26 mai prochain la politique familiale. On trouve de tout sous les gobelets du Jean-François.
Hollande porterait, dit-il, des valeurs qui ne seraient pas les siennes. Copé en homme des valeurs ! Les humoristes apprécieront, car ses valeurs ne les a-t-il pas noyées au Cap d’Antibes, dans la piscine de Takieddine ?
Interviewé par le monde, Jean-François Copé dessine un François Hollande « décalé, déconnecté, coupé des réalités ». Mais à quoi Copé coïncide-t-il, sinon au bilan de cinq années de Sarkozy et de 10 ans de l’UMP au pouvoir?
Mais à quoi Copé est-il connecté, sinon à ses mensonges permanents sur les chiffres trompeurs qu’il avance. Sur les impôts notamment, affirmant dans Le Monde que Hollande les aurait augmentés comme personne.
Or, il se trouve que l’INSEE vient de s’exprimer sur le sujet de la fiscalité et, comme l’écrit libération, « Probablement conscient que sa note allait être utilisée à des fins politiques, l’institut prend la peine de préciser que la hausse de la charge fiscale ayant pénalisé le pouvoir d’achat en 2012 s’explique «par l’effet de la mise en œuvre de nouvelles mesures votées avant et après les élections ».
On y trouve trois décisions prises par la gauche, dans le cadre du collectif budgétaire de l’été 2012… Le catalogue des augmentations fiscales de 2012 décidées avant l’alternance est nettement plus conséquent… Soit un total de 10 milliards d’euros supplémentaires contre 4,1 milliards pour les hausses décidées par la gauche. Près de trois quarts des hausses d’impôts de 2012 sont donc imputables à la droite ».
Mais, Français, soyez heureux, Jean-François Copé l’affirme : « Le rôle du premier parti d’opposition est de se préoccuper uniquement de la reconquête du cœur des Français ». Pas de profiter des quatre années qui lui restent pour construire une alternative fiable, innovante. Non. De jouer au séducteur de piscine. Copé, le bodybuildé du Cap d’Antibes.