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Billet de blog 11 novembre 2018

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Dette publique: faut-il s'inquiéter ? partie 1

Ce billet reprend l'article de C.Chavagneux paru dans le mensuel Alternatives Economiques ( numéro n°384 de novembre 2018 ). Informer et démêler le vrai du faux. 1ère partie : pour quelles raisons en sommes nous là ?

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" En juin 2018, la dette publique française représentait 2 300 milliards d'euros, l'équivalent de 99 % du PIB. " Faut-il s'en inquiéter ?." Pour les économistes libéraux, la réponse est oui: il reflète une excroissance de la puissance publique dans l'économie ….c'est autant d'épargne disponible en moins pour les affaires privées. Chez les économistes héritiers de Keynes, la réponse est également positive, mais pour une autre raison: plus la dette monte, plus les rentiers reçoivent les intérêts de la dette et accroissent leur richesse sur le dos des contribuables et de l'économie productive. Aucune étude ne démontre qu'une dette publique pose un problème à partir d'un niveau particulier. " 2 exemples : " avec une dette publique de 55% du PIB, l'Argentine est en pleine crise tandis que le Japon vit sans souci avec ses 235% ."

Il y a 3 déterminants clés qui créent de la dette" les conflits, les crises et la dérégulation libérale des dernières décennies. Les guerres entraînent un surcroît énorme de dépenses publiques qui creuse les déficits et les dettes. La faiblesse, voire la chute de l'activité lors des crises économiques se traduit par une diminution des recettes fiscales, en même temps que les dépenses d'un Etat-providence s' accroissent. Cela accentue les déficits publics et les dettes en même temps que le PIB s'effondre. " Au-delà de ces événements, la dette française a cependant continué à se gonfler. Explication: " la forte montée des taux d'intérêt entre la fin des années 1970 et le milieu des années 1990." Au nom de la lutte contre l'inflation. Ensuite les baisses d'impôts inaugurées par J.Chirac premier ministre, fin des années 1980, poursuivies par J.Chirac, président de la République et par Nicolas Sarkozy. Soit 400 milliards de recettes perdues *, soit 20 points de PIB !. La dette passe de 99 % à 79 % ( rapport de 2010 de P.Champsaur, président de l'Autorité de la statistique publique et JP. Cotis, DG de l'INSEE ). " Il faut ajouter qu'avec la montée des inégalités sociales, lorsqu'il y a augmentation de la richesse, cela se traduit par des revenus se dirigeant de manière croissante vers les personnes les plus riches, qui sont davantage portées vers l'épargne que la consommation. De plus, … les profits se transforment plus en dividendes qu'en investissements. Autant d'éléments qui pèsent sur le rythme de croissance qui contribuent à faire monter le ration dette sur PIB. Une politique monétaire très rigoureuse, des coupes dans les recettes fiscales, la financiarisation de l'économie et la montée des inégalités représentent les ferments de la poussée de la dette publique française. "

La partie 2 toujours tirée de l'article de C.Chavagneux précisera qui possède la dette, à quoi a servi l'argent, si nous devons nous inquiéter du coût.

* Note personnelle : Ajoutons la fraude fiscale qui représente un manque un gagner pour l'Etat estimé entre 60 à 80 milliards d'euros, le montant de l'évasion fiscale qui doit doubler la mise. Et les pertes de recettes dues à l'optimisation fiscale que des lois mal " ficelées " rendent possible….

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