Mélenchon a pris le melon !

Ce n'est pourtant pas un perdreau de l'année mais plutôt un vieux briscard de la politique entré au PS en 1976, soit 40 années bien tassées,  Rappelons -nous en 1992, le défenseur éclairé du traité de Maastricht. Trente ans plus tard, en 2022, septuagénaire. Je peux me permettre cette digression étant né la même année que ce cher Jean Luc. Et que nous fait-il ? une méga prise de melon. Attention aux maux de tête, attention aux mots destinés à tuer l'ennemi. Mais Jean Luc est un habitué des petites phrases, des saillies verbales, de la joute oratoire, son verbe fracasse l'interlocuteur qui ose lui poser une question qui fâche, celle qui met à nu l'homme et ses contradictions. Nous pensions donc que l'ennemi à bouter hors de France était à la fois: le Front National et  l'extrême-droite, les politiques néolibérales, la Finance mondialisée, la Vème République... Combat juste qu'il convient de saluer. Et bien non ! L'ennemi désigné à la vindicte populaire se nomme le Parti Socialiste. Pas de détails. Tous les socialistes dans le même sac.Valls, Hamon, pareils. La simplification rhétorique c'est plus facile. Le message passent mieux auprès des sympathisants mélenchonistes qui n'attendent que ça: casser du P.S et du sympathisant PS. Sociaux traitres. L'injure suprême. Il suffit de lire dans Médiapart et depuis des mois, les commentaires des thuriféraires de J.L.Mélenchon pour s'en convaincre. La haine à tous les étages, l'exclusion, les noms d'oiseau et j'en passe dans la modération et le désir d'union des gauches ! J.L.Mélenchon ne "veux pas affaiblir le PS, il veut le remplacer". Une France Insoumise  hégémonique, seul mouvement représentant toutes les sensibilités de la Gauche. Et il y en a quelques unes... Tous derrière son panache blanc. Je ne vois qu'une tête. Les communistes s'en rendent compte aujourd'hui. L'entente cordiale ce n'est pas le style de la maison. Le consensus, le compromis ne sont pas des termes appartenant au vocabulaire mélenchoniste. Le mot -respect- non plus. Et bien non Monsieur Mélenchon. La Gauche est plurielle et reviendra au Pouvoir en unissant toutes ses forces, elles sont diverses, vivantes, s'enrichissent les unes les autres. Une exigence: l'écoute. Le Parti unique retrécit, étiole, démotive. Il appauvrit, il se désèche et ne représente bientôt plus que ses apparatchiks et quelques jusqu'au-boutistes isolés et déconnectés de la réalité. Stratégie mortifère sauf à considérer que pour ce cher Jean Luc, l'objectif est de se satisfaire à demeurer dans l'opposition. Cela lui permettra de cultiver ses talents d'orateur mais pour la mauvise cause. Dernier point. Nous eussions crû que J.L.Mélenchon ferait montre de plus de courage politique en se présentant aux législatives dans une circonscription difficile à conquérir. Celui qui habite Paris, qui s'est présenté en 2012 dans la 11 ème circonscription du Pas-de-Calais avec le succès que l'on sait,  le député européen du Sud-Ouest, se parachute dans la 4ème circonscription des Bouches du Rhône où la droite et l'extrême droite font de la figuration. Mais en face, il y a Patrick Mennucci. Sus au socialiste ! et confirmation par l'exemple des propos ci-dessus. Allons cher Jean-Luc, dégonfle !