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Billet de blog 14 janvier 2018

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Une Société de merde en marche

Au nom et sous prétexte des nouvelles technologies de l'information que les "modernes" nous sommes d'accepter sous peine d'être classés parmi les ringards, les indécrottables partisans du vieux monde, les rêveurs passéistes, nous devrions applaudir, nous pâmer, exulter de joie, remuer de la queue dans l'attente insupportable de leur avenir radieux

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Au nom et sous prétexte des nouvelles technologies de l'information que les "modernes" nous sommes d'accepter sous peine d'être classés parmi les ringards, les indécrottables partisans du vieux monde, les rêveurs passéistes, nous devrions applaudir, nous pâmer, exulter de joie, remuer de la queue dans l'attente insupportable de leur avenir radieux, un futur si simplifié, si joyeux, si tout et tout. Le pied, la jouissance de vivre. L'homme cyborg, l'homme augmenté, l'homme empucé, l'homme datafié, frémissant de plaisir d'être connecté en permanence à des systèmes de reconnaissance, de suivi en temps réel par big brother, mais un big brother accepté, réclamé, béatifié. Des puces insérées sous la peau pour ouvrir les portes, fermer les fenêtres, régler son café, pour "badger", inscrire son CV, se connecter à Facebook, être "reconnu" partout où l'on passe. C'est cool, plus besoin de portefeuille, de carte de crédit, de carte d'identité ...tout sous la peau bosselée, tête, bras, mains, jambes, sexe, plaisir de connaître en temps réel, température, tension, battements du cœur, taux de lipide, glucide, cholestérol... Vivre comme un con mais plus longtemps, yeux rivés sur des écrans. Savoir, ne rien ignorer sur son corps, plus de doute, cœur et tripes à livre ouvert et en temps réel, pisté en toute connaissance de cause par des pouvoirs politique et économique qui n'en demandaient pas tant. Ensuite, ce sera le cerveau branché direct sur l'ordinateur, l'addition de 2 puissances, la machine et l'homme, l'union rêvée par Frankenstein, l'accouplement final réservé à une élite riche et dominatrice, contrôlant mais aussi contrôlée, les imbéciles heureux. Même fracture sociale que dans l'univers du  travail: une " masse " corvéable mal payée et sans droits et une minorité diplômée hautement qualifiée, issue du bon milieu, des bonnes écoles, insérée de façon héréditaire dans des réseaux qui ouvrent les portes capitonnées, celles qui isolent bien du monde des pouilleux.

Au nom de la science, tout accepter, tout prendre, laisser faire, il y a toujours le bon côté, celui ensoleillé qui fait rêver mais le côté à l'ombre, celui qui fait craindre, c'est pour les pessimistes qui ne portent pas de lunettes fumées. Pas le choix, il faut y aller les yeux ouverts. Bientôt tous branchés. J'appuie sur - on -. Qui appuiera sur - arrêt - ?

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