Sans honneur, sans parole, sans morale. Non, il ne s'agit pas de F.Fillon. Mais à bien des égards, ces "gens-là" lui ressemblent. Sauf pour les convictions. Fillon persiste et signe dans sa ligne économique ultra-libérale et ses diatribes populistes. Ces "gens-là", les convictions, ils s'en servent pour se servir. Lorsqu' arrive le temps de l'opportunisme, le moment qui permettra de se maintenir dans le "mainstream", de conserver une partie de ce Pouvoir tant chéri, changement de cap au nom de grands principes. Le premier d'entre eux: le sens des réalités, le pragmatisme. N'est-ce pas monsieur Le Drian ? Je le cite " E. Macron est pragmatique, réaliste, capable de proposer une Europe créatrice, une Europe qui protège, une Europe de solidarité .... il allie le volontarisme -refus de l'inaction, de la rente, du déclinisme - et le pragmatisme en proposant des actions réalistes et financées" ( Ouest France 24/3/2017). Défense de rire ! Elisons un contrôleur de gestion, un expert-comptable. Ca fera l'affaire. B.Hamon quant à lui porte "un projet utopique". L'injure suprême est lancée: utopie ! Le mot qui disqualifie définitivement. Mais quelles sont les utopies contenues dans le projet de B.Hamon ? Nous n'en serons pas plus. Aucun exemple n'est cité. Bien sûr toutes ces soi-disantes raisons ne sont qu'enfumage, mascarade, billevesées pour camoufler le vrai motif de leur trahison: le refus d'accepter la défaite de leur favori, M.Valls.Un déni de réalité politique! Et crachons à la figure de celles et ceux qui ont participé à la primaire et voté majoritairement B.Hamon. Et puisqu'il faut parler d'utopies, citons-en quelques-unes, en souvenir d'un temps révolu :
1936, les premiers congés payés annuels (2 semaines), les premières conventions collectives
1945: création par le CNR de la Sécurité Sociale qui vise à assurer à tous les citoyens les moyens d'existence. Le texte déclare l'instauration " d'une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l'éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l'économie" (les nationalisations)
1950: instauration du SMIG
1982: semaine de travail de 39 h. 5ème semaine de congés payés. Retraite à 60 ans
1998: semaine de travail de 35 h
1999: mise en place de la CMU
Quelques unes des avancées sociales qualifiées d'utopies avant qu'elles ne se réalisent par la volonté politique et le courage sans faille de femmes et d'hommes qui pensaient Avenir et mieux-vivre des citoyens. Le courant socialiste a été à l'origine de ces utopies réalisées. Les Le Drian de ces différentes époques auraient voté contre. Vision d'un myope et molesse de la volonté.
Autre grand principe de ces gens-là, sauver la démocratie: "je refuse que le choix de l'élection présidentielle se réduise à un choix entre l'extrême-droite et une droite dure. Je ne me résous pas non plus à ce que la candidate du FN soit en tête au pemier tour. E.Macron est pour moi le seul qui porte les valeurs qui sont les miennes dans ce cadre là". Voilà donc le fameux vote utile dès le premier tour. La conclusion de ce raisonnement est qu'il est inutile voire dangereux que J.L.Mélenchon, B.Hamon et les autres candidats se présentent. Il serait donc de bon goût politique que le débat démocratique se résume entre l'extrême-droite, la droite dure et le Centre, -ni de gauche ni...de gauche".
Ces gens -là, les Vallsistes, les opportunistes, les renégats par nature, les petits faiseurs de la politique, les pragmatiques qui se satisfont de ce qui est, les immobilistes donc, on tué le Parti Socialiste. Cet assassinat est acompagné du rire goguenard de J.L.Mélenchon et de l'attention gourmande d'un E.Macron qui n'en espérait pas tant. Quant aux droites, il en restera une, la droite dure, très dure, celle des années 30, pour un avenir radieux ! pour le bonheur de tous, y compris celui de ces gens-là.