Le gouvernement est à nouveau passé par le 49-3 pour faire adopter la Loi travail, qui lui est imposée par Bruxelles. Tout semble parfait, sauf … le projet sur lequel s’appuie le gouvernement. Il manque cruellement. Aucune vision. Aucune perspective. Rien. Le vide absolu. S'adapter. Point. C'est tout.
J’ai la conviction que la déclaration suivante, qui aurait dû émaner de l’Elysée, a manqué à la Loi travail. Le Président de la République aurait dû déclarer au 20 h : « Je suis extrêmement ferme sur la Loi travail, et je le resterai, car la France doit s’adapter aux évolutions de l’économie. En revanche, parallèlement, je me porte garant de l’humanisation de la mondialisation, qui en a grand besoin. S’il le faut, nous irons au clash en Europe jusqu’à ce que cet aspect soit pris en compte dans le TAFTA . C’est donc un projet global, humain et cohérent que je vous présente. Tant que je serai à l’Elysée, ce sera la position de la France ».
Hélas, il n’a rien dit de tel. Personne ne semble le lui avoir demandé.
A mes yeux aucun futur Président, aucun Premier Ministre, aucun ministre du travail ne pourra réformer à l’avenir sans cette réciprocité.
Tel est l’objet du document ci-après qui concerne ce fameux TAFTA, et les indispensables compléments à lui apporter. La Loi travail n’a aucun sens humain, si on ne la situe pas dans le contexte de la mondialisation, dans laquelle on ne peut plus réduire l’Homme à un simple consommateur ou à simple agent de production dont le seul but dans la vie doit être de devenir compétitif.
http://media.wix.com/ugd/146df5_69617263105c4af392c706be705ddc4c.pdf
Espérons que la presse saura interpeller sur ce sujet de la mondialisation les très nombreux candidats à la présidentielle de 2017.
Ils souhaitent tous évacuer la question. Pourtant :
1 - le Brexit est en grande partie le fait des perdants de la mondialisation. Voir par exemple : http://premium.lefigaro.fr/vox/monde/2016/06/24/31002-20160624ARTFIG00208--la-victoire-du-brexit-est-un-vote-contre-la-mondialisation.php
2 - Or, le cadre de la mondialisation relève de la compétence exclusive des Chefs d’Etats, puisque ce cadre est façonné par des accords internationaux. C’est donc le problème des candidats.
3 - En outre comment peut-on promettre à qui mieux mieux de réformer la France, de la « libérer de son carcan », de l’adapter à un nouvel environnement, lorsqu’on évite soigneusement de décrire le cadre de cet environnement et son évolution souhaitable, alors qu’on en est le principal responsable ? Voilà un bel exemple de la schizophrénie de nos futurs candidats.