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Billet de blog 21 novembre 2015

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La "Lettre à la France" de nos compatriotes d'outre-frontière

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Des centaines de témoignages de français expatriés ont circulé sur les réseaux sociaux dès la nouvelle des attentats connue.

 La « génération Erasmus », génération connectée et 2.0,  rend ainsi un hommage numérique à la « génération Bataclan ».

 La « diaspora des terrasses » s’incline à la mémoire des disparus des terrasses tragiques de l’Est parisien.  

 Car c’est une génération mobile, ouverte au monde et aux autres qui est tombée sous les balles des terroristes.

 Et ce sont des "Français de souche mondiale", vivant l’ouverture aux autres dans leur quotidien d’expatriés qui s’est sentie touchée en plein cœur.

 Ces trois millions de compatriotes aux semelles de vent qui vivent et résident à l’étranger ne sont donc pas d’indifférents apatrides comme les caricaturistes zemmouriens  voudraient le faire croire.  

 Des dizaine de milliers de français à l’étranger ont exprimé avec force un patriotisme d’outre-frontière par d’innombrables rassemblements au lendemain des attentats :

  Dans les principales capitales européennes, mais aussi en Amérique du Nord, du Sud, en Asie et en Afrique.  Une communauté mondialisée a partagé un choc émotionnel planétaire aux côtés des citoyens du monde entier.  

 Si loin parfois du sol national, ils se sont sentis soudain si proche de l’hexagone en deuil.

 Pluriels par leur identité, ces compatriotes d’outre frontière savent que l’on peut être pleinement « d’ici et de là bas ».  Français à part entière, leur vie est également enracinée dans leurs nations d’adoption.

 Près de la moitié d’entre eux sont officiellement binationaux.  Vivent cette double identité comme une chance et non comme un fardeau. Car tous se sentent « d’ici et de là bas ».  Citoyens de France, d’Europe et du Monde quel que soit le passeport qui leur serve de viatique.

 Certes, les caricaturistes zemmouriens repliés sur eux mêmes continueront longtemps encore à vouloir en faire des « traitres à leur patrie », des « fuyards », des « spécialistes de l’exil fiscal ». Car un combat idéologique est à l’œuvre et qu’il commence par la lutte pour la représentation de soi auprès des autres.

Ces français à l’étranger sont les ambassadeurs d’une France ouverte aux autres. Ils savent dire « merde » d’ailleurs à tous ceux qui stigmatisent les étrangers.

 Dans leurs votes, car le Front National est totalement marginalisé dans les scrutins pour les Français votant hors de France. Dans leurs cœurs enfin, et c’est là l’essentiel, eux qui savent que la Xénophilie est la première pierre qui cimente le vivre ensemble

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