Voici ce qu’en dit Wikipédia :
Le Mouvement du 22-Mars est un mouvement étudiant français, d'inspiration libertaire, né dans la nuit du vendredi 22 mars 1968 à la faculté de Nanterre. Réunissant des anarchistes, des situationnistes, des trotskistes et des futurs mao-spontex (1), Daniel Cohn-Bendit en est la personnalité la plus médiatisée.
Resté dans l'histoire pour la conjugaison originale de revendications de vie quotidienne (possibilité pour les étudiants d'aller dans les chambres des filles de la résidence universitaire) et son opposition à la guerre du Vietnam, il est l'un des éléments déclencheurs des événements de Mai 68. (2)
En ce temps là, Cohn-Bendit était surnommé « Dany le rouge » : depuis il a viré au vert pour finalement être sans couleur, sans saveur, comme un « canada dry de la politique » (3)
Aujourd’hui nous le retrouvons collaborateur de la station de radio Europe 1, propriété de Lagardère, qui en mai 68, alors balbutiante, en émettant 24 h sur 24, avait bien aidé, sans le vouloir, les étudiants en informant sur le déplacement des forces de l’ordre. Péremptoire, agressif, virulent, Il a une tête de turc et un chouchou.
Il a pris pour cible récemment Jean-Luc Mélenchon dont les commentaires sur la crise Ukrainienne l’avaient irrité au plus haut point. Pour lui, quatre ministres au Parlement ukrainien venant du mouvement fasciste et antisémite Svoboda est anecdotique, « le conseil national de la résistance comptait aussi des membres issus de l’extrême droite française. », « J’en ai marre de Mélenchon », « Mélenchon au pouvoir, c’est pas la peine d’y penser ! », « Monsieur résistance, Monsieur la Révolte, en fait, méprise le peuple. », et injure suprême : « Il est resté trotskiste ! ».
http://www.dailymotion.com/video/x1eklrn_melenchon-est-scotche-dans-les-annees-30_news
Derrière cette logorrhée perce la jalousie et peut-être (sait-on jamais) un remord, celui d’avoir emprunté un chemin sinueux en semant un à un les oripeaux de ses convictions.
Quant au chouchou, c’est Barnier, un vieux briscard de la droite, ancien ministre de l’agriculture et de la pêche du deuxième gouvernement Fillon après bien d’autres fonctions. Devenu député européen en 2009, il brigue la présidence de la commission européenne en cas de victoire en 2014 du PPE (Parti populaire européen), encouragé et soutenu par le nouvel homme de radio qu’est devenu ce cher Daniel. Il est vrai qu’il ne cherche pas à changer de République, ne prône pas « L’Humain d’abord », ne parle pas d’éco-socialisme, ne dénonce pas les salaires démesurés des patrons du Cac 40 et le coût du capital et veut une Europe sagement liée à l’Amérique du nord à travers le traité transatlantique.
« Mais c’est lui qui est à l’origine de « l’accord historique » qui garantit qu’à l’avenir, les pertes des banques enregistrées au cours des mauvais jours (rainy days) ne seront plus supportées par les contribuables comme si tous les contribuables n’avaient de compte en banque. »
http://marchetransatlantique.blogspot.fr/2013/12/le-vol-des-deposants-avalise-par-lue.html
En faire son poulain confirme, s’il le fallait, la sinuosité des convictions « cohn-benditesques. »
Triste sir et triste constat.
PS - Il parait qu’il commentera des matchs lors de la coupe du monde de foot, j’ai bien peur que le foot et ses supporters ne s’en remettent pas.
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(1) Le terme Mao-spontex désigne un courant politique à la charnière du marxisme et du mouvement libertaire, en Europe occidentale dans les années 1960 et 1970. Ce néologisme est un mot-valise dérivé de « maoïste » et de « spontanéiste ». Quant à la forme « spontex », c'est une allusion péjorative à l'éponge grattoir de la marque Spontex.
(2) Mai 1968 : De la première nuit du 3 mai (fermeture de la Sorbonne) avec les premiers chocs policiers-étudiants, à la dernière nuit du 24 au 25 mai (barricades sur la rive droite et la rive gauche).