Une sonate résonne entre les murs
Et s’en vient cogner le cœur de mon enfance...
Subtils
Invisibles
De moi seule audibles
Des mots chuchotent sur les parois d’origon...
“Les enfants du naufrage à Orion se déciment
Aux objets trouvés portés disparus et qu’on assassine
Ils ont dans leurs bagages des rêves qu’ils dessinent
Au passé fragmenté douloureux qu’ils décortiquent
Sur des aurores nouvelles ficelées de rebonds
Dans des paquetages à traiter en premiers soins d’urgence
Où les ailes des oiseaux se déforment et se reforment
Des conséquences faites à notre monde
Des jeux de pouvoir qui nous échappent
Comme les ailes des moulins anciens
Qui brassent les vents pour moudre le grain jusqu’à farine
Les enfants du naufrage à Orion se déciment
Et leurs vies claquent comme des ballons tendus sur des fils
Elles s’éparpillent laissées à trop de hasard
Où l’on se refuse à côtoyer la misère des bastingages
Dans des antichambres crépusculaires
Celles des nœuds coulants et cravates de grosses fortunes
Les enfants du naufrage à Orion se dissipent
Se dispersent et se dé cime”