Elle vit sur le trottoir du parking des Carmes...
Les Filles de l’ombre sont convalescentes
Elles rangent leurs mystères dans des coins sans lumière
Elles neige éternelle sur le macadam ou le bitume
Elles filent des étoiles dans les couloirs du temps
Elles tracent en douce sur leurs peaux de mousse
Des souvenirs à l’encre
Couturent leur skin
En moleskine et poils de chien
Elles signent et dansent
Tatoo
Les filles de l’ambre
Se déplacent en petite meute
Se dispersent et se dissipent
Sur les parois des murs qu’elles rasent
Où se dessinent leurs silhouettes
Angles et figures géométriques
Quand passent au creux de l’échine
Des transmetteurs venus des abîmes
Des origines profondeurs
Les filles des ombres chinent
Dorment sous des lampes
Incarnent l’impossible indéfinissable
Rotules et chevilles en mains
Elles sont
Cécile
Sur le ciment du parking des Carmes
Celle cil qui lit
Jour et nuit elle lit
Aile
Cécile
Qui mange
Qui dort
Qui boit
Qui pleure
Qui rit
Lit
Et lie sa vie
Sur le trottoir lisse ombré de chine