Boris Carrier (avatar)

Boris Carrier

interculturel, langues

Abonné·e de Mediapart

99 Billets

13 Éditions

Billet de blog 17 septembre 2010

Boris Carrier (avatar)

Boris Carrier

interculturel, langues

Abonné·e de Mediapart

La vulgarité en action

Boris Carrier (avatar)

Boris Carrier

interculturel, langues

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Souvenons-nous de cet encombrant ministre de l’intérieur, bravache et frondeur, qui promettait de mettre de l’ordre dans ces banlieues dépravées : un nouveau style était né qui érigeait le discours du café du commerce en étalon de mesure politique. Et cela plaisait et plaît encore. Haro sur la « bien-pensance », l’angélisme et tout ce qui paraît de loin ou de près intellectuel : la vérité est une et simple, elle se réduit au « bon sens ». Et les images fortes s’installent dans les esprits enfoncées comme des clous par des mots-slogans du type « Kärcher » , « racaille »… Une logique belliqueuse qui demande des boucs émissaires pour exister et prend appui sur un vocabulaire dédaigneux déguisé en « franc-parler ». Enfin un Président qui parle avec ses tripes, un Président humain quoi ! Mais mérite-t-il encore sa majuscule qui le distinguait dans sa fonction de chef de l’Etat ? Et la France et sa langue méritent-elles un représentant manquant si cruellement d’envergure ?

Non, l’habit ne fait pas le moine, et Nicolas Sarkozy ne sera jamais un Président respecté et respectable. Artisan-populiste, il donne du peuple une image déformée déplorable : raciste, vulgaire, peureux. Aucune noblesse, aucune humanité à espérer de la plus haute instance d’un Etat qui se veut libre, égal et fraternel. La patrie des droits humains et terre d’asile se trouve ravalée à un pays frileux où prévaut le désir de rester entre riches, la pauvreté faisant tache. Or la France ce n’est pas cela. Pas encore. Elle se cherche dans la crise d’identité qu’elle traverse. Si les valeurs sont remises en question, la partie n’est pas encore perdue et le nihilisme rampant qui gagne du terrain dans le sillage de l’autoritarisme n’est pas encore parvenu à ses fins. Encore isolés, les actes de résistance se multiplient et à l’étranger on n’est plus dupe des gesticulations sarkozyennes.

L’équipe au pouvoir est à l’image de son maître : personnages ayant retourné leur veste et renié leurs idéaux, opportunistes courtisans nageant dans le courant, rien n’est à attendre d’eux. Encore moins des partis politiques qui n’offrent qu’une variation sur le même thème. Seul un sursaut populaire devrait rendre au pays sa dignité. La jeunesse saura-t-elle se montrer à la hauteur ?

test

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L’auteur n’a pas autorisé les commentaires sur ce billet