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Billet de blog 19 janvier 2013

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des émirats et des djihadistes

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A la lumière des derniers développements dans le Sahel s’ouvre une polémique concernant la différence de traitement entre les pays d’origine des fonds souverains si déterminants dans l’équilibre géoéconomique mondial et les illuminés à bord de leurs 4x4. En effet, il semble de plus en plus évident que le fondamentalisme religieux trouve ses racines dans la région berceau du monde musulman qui se trouve être aussi celui de la manne pétrolière et des régimes fondés sur le Coran : La Mecque se trouve bien dans un pays où les droits humains tels que nous les entendons ne sont pas écrits aux frontons des édifices.Bien sûr, rien n’est démontrable dans ce jeu subtil du chat et de la souris et il ne s’agit pas de raisonner en termes d’illusoire choc des civilisations dont il est démontré que les réseaux d’intérêts sont tellement enchevêtrés qu’elles sont condamnées à se compléter. Mais c’est bien là que réside le dilemme qui se pose à nos décideurs : ménager la chèvre qui nous fournit le lait-pétrole et le chou-uranium que constitue « notre » hinterland sahélien. En fait deux empires qui se trouvent confrontés dans les sables désertiques, les uns et les autres se considérant légitimes propriétaires des âmes et des consciences selon leurs valeurs respectives : liberté de culte contre haut-parleurs de mosquée tonitruants. Et accessoirement des richesses du sous-sol. Admettons que le Coran véhicule des idées au même titre que nos écrits philosophiques, pourquoi pas ? Ces idées deviennent alors les porte-drapeaux des intérêts géostratégiques et leurs guerriers les pions de la partie qui se joue au Sahel. Ne nous berçons pas d’illusions, rien n’est gagné et si la population de prime abord est favorable aux schémas occidentaux, la première bavure suffira à la convertir au bien-fondé de la lutte de leurs frères, le droit des femmes n’étant pas une priorité « sur le terrain ». La guerre alors sera perdue comme en Afghanistan et en Irak où les régimes fantoches en place actuellement sont en sursis. De plus aucune solution de sortie de crise ne se dessine dans le contexte international néocolonial figé qui interdit toute possibilité de scission du Mali.C’est pourquoi « le sort des armes » pour lequel les puissants aux commandes des deux côtés ont opté présente le seul avantage de nourrir l’industrie d’armement qui entretient pas ricochet le système macroéconomique où les fonds souverains émanant des pays du golfe peuvent s’épanouir. C’est d’ailleurs à Abu Dabi que se tient tous les deux ans le plus important salon des armes (http://www.idexuae.ae/page.cfm/link=20), simple coïncidence ?

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