Pour ceux qui ont suivi les soubresauts d'une affaire le concernant qui agitent la partie club de la planète MdP depuis une bonne semaine et n'en sont pas lassés, voici donc les déclarations de l'intéressé :
Tout d'abord et pour éviter toute instrumentalisation supplémentaire de ses propos il précise qu'il ne s'exprime qu'en son nom propre, n'est affilié à aucun parti ni aucune organisation civile.
La blogueuse qui déclare faire l'objet de propos diffamants se réfère à un commentaire laissé à la suite de son billet http://www.mediapart.frhttp://blogs.mediapart.fr/blog/ambre/110111/bakchich-depose-le-bilan-et-pendant-ce-temps-les-banquiers-rothschild-et-de-l#comment-810453 dont elle attend donc une explication de texte ou une interprétation supplémentaire à celle donnée dans le commentaire , cela reste à déterminer.
Les procédés hautement agressifs de ambre/amber pour faire valoir ses droits envers l'intéressé et ceux qui osaient nuancer son jugement ont conduit l'auteur du commentaire à dire ce qu'il n'avait pas dit à l'origine, à savoir « oui, j'ai accusé l'auteur d'antisémitisme et assume ce propos », alors qu'une étude du commentaire incriminé révèle que cette accusation grave n'est qu'insinuée.
L'accusation de diffamation est proférée par une blogueuse qui se sent visée dans son intégrité morale mais son identité demeure inconnue... la question se pose de savoir si un pseudo peut être affecté par une telle accusation.
Les accusations de diffamation portées contre l'auteur du commentaire incriminé n'apportent aucune démonstration du non-fondé de ses soupçons d'antisémitisme, l'unique argument apporté se limitant à dire que je cite « la presse de gauche est achetée par les banquiers de Lazard, ou de Rothschild comme si il était interdit de citer des noms sous prétexte qu'ils soient d'origine juive ! Alors que le fond du billet souligne l'immoralité de cette prise de guerre, des banquiers, dont les livres à leur sujet donnent des
frissons de peur ! » L'origine supposée juive des noms par la rédactrice est donc mentionnée expressément en guise d'argument.
La réaction démesurée à ce commentaire somme toute maladroit a eu pour effet collatéral de fournir de la publicité audit billet qui dénonce une mainmise de X sur la presse que j'invite l'éventuel lecteur qui ne se serait pas encore lassé à aller lire afin de se faire une opinion (ref. supra et en note), il se peut que ce fût l'effet recherché.
Le fond de cette affaire réside dans l'amalgame entre antisionisme et antisémitisme fait de manière courante dans la société et que l'auteur du commentaire entendait démonter sans toutefois disposer des compétences nécessaires à un sujet aussi délicat, le premier terme étant à ce qu'il semble moins discriminatoire que le deuxième ou du moins mieux admis. Si l'on se reporte au billet en question, on relève 21 noms propres de personnalités françaises. L'histoire de France a démontré le poids que peut représenter la possession d'un patronyme de consonance étrangère et hélas le démontre encore dans les discours de certains acteurs politiques, actuellement plus centrés sur les noms à consonance arabe. L'auteur de cette déclaration se refuse catégoriquement à toute considération de religion concernant les noms qu'il avance ci-dessous à l'appui de son raisonnement concernant les insinuations dudit billet, la religion étant du ressort de la vie privée et se limite donc à citer les noms de personnalités dont il pense peut-être à tort qu'elles sont souvent attaquées en raison de leur patronyme et non de leurs actes, écrits ou déclarations : Dominique Strauss Kahn, Rothschild, Dreyfus, Wasserstein, Stern, Bernard Henry Levy, ces personnes étant donc associées à une opération supposée de manipulation de la presse de gauche par les milieux bancaires sans l'ombre d'une preuve. Oui, il reste 15 noms dont la consonance est plus « française » (ce genre de considérations ne vous rappelle-t-il pas une époque ? Allez, un point Godwin). Mais il s'agit de banquiers pour la plupart, catégorie professionnelle mise en exergue comme étant nocive pour l'indépendance de la presse. Admettons, bien qu'il s'agisse d'une incitation à la haine envers une corporation, mais quelles seraient alors les conséquences de cette supposée mainmise ? La censure d'articles défavorables à l'Etat d'Israël ou en faveur du boycott commercial des zones occupées ? Cela revient à douter de la déontologie des journalistes de gauche dénonçant la politique criminelle du gouvernement israélien qui accepteraient sans réagir une telle censure et relève du phantasme du complot comme la dénonciation du groupe Bilderberg mis en introduction de l'article avec le clip d'info arrêté sur l'image du directeur du FMI... un nom à consonance étrangère de plus !
Après réflexion concernant les questions admises ou non à la suite de cette déclaration, l'auteur opte pour laisser le fil de discussion ouvert. Il caresse l'espoir que cela contribuera à y voir plus clair concernant les limites entre les notions d'antisémitisme et d'antisionisme et il invite les éventuels participants à faire preuve de retenue en les priant de l'excuser de donner à penser qu'il veut « donner des leçons », sa préoccupation étant de faire avancer la réflexion sur un sujet qui l'interpelle.
Merci de votre lecture.
Rappel du lien du billet à l'origine de la polémique : http://www.mediapart.frhttp://blogs.mediapart.fr/blog/ambre/110111/bakchich-depose-le-bilan-et-pendant-ce-temps-les-banquiers-rothschild-et-de-l#comment-810453