"Le 7 avril, jour du procès des coups de casque, doit être un jour de Justice".
La photo de mon crâne balafré reste dans la mémoire du net comme le souvenir indélébile du jour où j'ai failli mourir....c'était le 30 août 2017.
le 7 avril 2022 à 13h30, c'est au nouveau tribunal judiciaire de Paris que seront jugés les deux coups de casque qui m'ont envoyé aux portes de la mort ce jour là. un député tenait fermement le casque et a frappé dur...je me refuse de nommer son nom. il est déjà suffisamment difficile de voir le mien accolé au sien dans la presse et les archives de ce triste jour....
Avec mes deux avocats à mes côtés, Patrick Klugman et Ivan Terrel, je suis persuadé que je serai bien défendu jeudi prochain. J'ai une totale confiance en eux. ils bataillent depuis presque 5 ans pour que j'obtienne justice. Ils ont l'experience des procès pour violence. Ils sont avisés et de bons conseils. Je ne saurais trop leur exprimer ma parfaite reconnaissance pour leur soutien constant.
Il s'agira le 7/04 d'obtenir réparation des dégâts et d'obtenir aussi la pleine et entière reconnaissance des faits, sans faux semblants ni rideaux de fumée : Le 30 août 2017 une violence volontaire s'est déchaînée sur moi. Se faire frapper à coups de casque n'est pas anecdotique. Surtout quand on est un responsable socialiste et que c'est un député du groupe En Marche qui tenait le casque...
Ces coups violents ont provoqué une hémorragie cérébrale dangereuse qui a mis logiquement mes jours en danger. Dire que j'aurais pu mourir n'est ni du chiqué ni une vue de l'esprit.
Après avoir été opéré à l'hôpital Baujeon en urgence le soir même, avoir passé 3 jours en réanimation, j'ai dû être arrêté pendant environ 3 mois. Cela donne un aperçu des dommages physiques subis.
j'ai dû également faire un pas de côté vis à vis de la politique...Comment ne pas être stupéfait de la violence en politique qui s'est déchaînée ce jour-là ? Comment ne pas avoir une vue des luttes de pouvoir altérée par ce fait divers ?
Il m'a fallu des mois pour prendre la plume et être en capacité d'écrire sur cette violence. Après avoir pris le temps nécessaire, j'ai pu commettre un essai qui paraîtra après le procès, par égard pour le travail de justice.
ce livre n'a pas vocation à ce substituer au légitime travail des juges. Il est ma vision des trois années qui ont précédé l'agression et de l'enchainement qui a conduit aux coups. Il se veut une prise de hauteur vis à vis de toutes les formes de violence en politique et de nombreux témoins m'ont fait l'amitié de me livrer leur vision et analyse sur ce sujet.
https://livre.fnac.com/a16119428/Boris-Faure-Coups-de-casque
Je ne ressens ni amertume ni rancune. Encore moins un sentiment de vengeance que j'abandonne aux esprits perdus.
J'ai en revanche un besoin aigu de Justice. Ce procès sera regardé, son verdict étudié. Il ne peut accoucher d'une demi-mesure.
Emmanuel Macron a parlé voilà cinq ans de République exemplaire.
j'espere que la Justice de 2022 entendra donc cet appel : un verdict exemplaire serait le bienvenu vu les faits et le contexte de l'agression. Dans un temps hélas gagné par le populisme il n'y aurait rien de pire que de donner le sentiment de l'impunité.
Je crois à l'indépendance des juges et je suis persuadé que le 7 avril sera un jour de Justice. La République exemplaire pourra ce jour-là trouver de solides fondations.