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Billet de blog 15 décembre 2015

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Le Vote électronique, vers la démocratie 2.0

Le vote électronique existe pour les élections françaises : Les Français à l'étranger ont accès depuis 2012 à cette modalité de vote, ouverte pour les législatives et les "élections locales" que sont les élections des conseillers consulaires. A l'heure où la démocratie est en souffrance, ne faut il pas se pencher sur son extension aux votations dans l'hexagone ?

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le vote électronique aux élections nationales françaises n'est pas une utopie.

Les Français de l'étranger pratiquent cette modalité de vote originale depuis 2012.

Ils l'ont expérimenté pour les scrutins des législatives cette année là, mais aussi pour la désignation de leurs élus locaux, les conseillers consulaires, qu'ils ont élu en 2014.

Les Français de l'hexagone, quant à eux, n'ont pas accès à cette modalité de vote. Il faut le regretter.
Car c'est une modalité de vote fiable sur laquelle nous avons de l'expérience :

Les scrutins de 2012 et 2014 ont répondu aux impératifs fixés par la CNIL et l'Agence Nationale pour la Sécurité des Systèmes d'Informations en termes de sécurité du vote et de protection des données des citoyens.

Car c'est une modalité de vote qui s'amèliore à chaque scrutin :

Le ministère des affaires étrangères est en ce moment même en train de choisir le nouveau prestataire de service qui gèrera les scrutins à venir à l'étranger, le cahier des charges fixant comme objectif une plus grande facilité d'utilisation pour les électeurs.

Pour les Français de l'étranger, et vu l'éloignement de certains de nos compatriotes avec les "urnes" physiques des bureaux de vote dans les consulats - parfois des centaines/milliers de kilomètres- cette option de vote parait indispensable pour maintenir un niveau de participation qui, s'il est encore trop faible pour nos votations, est quasiment doublé grâce au vote électronique.

Alors pourquoi ne pas envisager son extension aux votations hexagonales, puisqu'il a déja fait ses preuves à l'étranger, et qu'il est fiable ?

Dans certains territoires ruraux de l'hexagone, l'éloignement des citoyens des lieux de vote est réel. Tout le monde ne vote pas à l'urne au bout de sa rue. La fracture territoriale se double donc d'une fracture civique potentielle.

Le vote électronique rapproche l'urne des électeurs. Il permet aux personnes à mobilité réduite, personnes âgées ou handicapées, de voter "de leur salon". 

C'est une modalité de vote adaptée aux jeunes générations de citoyens connectés.

A l'heure où la jeunesse se détourne des urnes, ne faut il pas permettre aux jeunes "digital native" d'utiliser le vote numérique, un vote "qui leur ressemble" ?


Nul ne pense bien sûr que le vote électronique constitue, à lui  seul, une "solution miracle" capable de susciter un subit réveil civique et démocratique. Le sursaut démocratique ne peut être qu'un saut numérique. 

Mais il faut considérer "cette option démocratique" comme un moyen utile de modernisation de la démocratie.

Le vote électronique n'est pas une utopie. Mais une réalité de la démocratie française. Soyons nombreux à dire "Oui" à son extension à tous les Français pour les scrutins politiques comme pour les scrutins professionnels ou syndicaux.  Ayons confiance dans la démocratie 2.0. dont la France pourrait être une des pionnières dans le monde.

Boris Faure

1er secrétaire fédéral de la Fédération des Français de l'étranger du Parti Socialiste

Délégué consulaire des Français de Belgique.

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