"Bas les Masques" : Emission de télévision diffusée, en France, de 1992 à 1996.
"Sous forme d’entretiens, Mireille Dumas invitait des personnalités, anonymes ou connues, à parler de leur vie intime et à exprimer avec franchise leurs idées et leurs sentiments" (Wikipédia).
Emmanuel Macron, sans avoir besoin de Mireille Dumas, vient donc de tomber les masques, comme on le ferait à la fin d'un grand carnaval politique : Un premier ministre de droite, conservateur et un poil sectaire dans ses votes sous le quinquenant passé (il a dit non à tout, de la refondation de l'école aux lois de programmation militaire, des lois renseignements à la loi sur la transparence de la vie politique, en vrai opposant qui s'oppose...), deviendrait désormais le modèle d'une France rassemblée, prête à faire "sa révolution" (comme le titre le très sérieux "The Economist"), toute entière unie derrière son jeune, beau et fringant nouveau Président, plus grand stratège que la France ait porté en son sein, et que quelques commentateurs cireurs de godasses n'hésitent pas déja à comparer à...Napoléon Bonaparte...
N'ayons donc pas peur de l'emphase langagière :
Après "le grand timonier" chinois, voici venu le temps du "grand plombier" de la politique française : Après avoir siphonné la gauche, le Président s'apprête à faire subir le même sort à la Droite. Et tout cela au nom de la "modernité", du "progressisme", du "dépassement du clivage droite gauche"...
A croire qu'être de gauche, loyal, fidèle à ses convictions, apparaitra bientôt comme un péché coupable et que la Vierge de fer, les pinces coupantes et le tisonnier seront bientôt convoqués sur l'hotel de l'expiation de ces crimes impardonnables. Je suis prêt à parier que des socialistes néo-convertis au Macronisme sauront habilement se transformer en bourreau, en bons résistants de la 25ème heure :)
Mais trève de plaisanterie, car l'humour semble relativement peu apprécié des Zélotes Macronistes sur les réseaux sociaux :
"Bas les masques" s'intitule ce billet. Sa conclusion est simple :
A ceux qui se protègent derrière le masque souriant, mais opaque, du "Et de Droite Et de gauche", affichons la sérénité de la gauche qui s'assume comme telle, sans fard, et sans artifice réthorique. C'est de cette gauche là dont le pays à besoin demain pour se réformer dans le sens de la "Justice Sociale d'abord". A l'assemblée, nous avons besoin d'une gauche forte. Pour que les masques continuent de tomber. Pour incarner une opposition claire et constructive, une opposition de gauche, face à une politique gouvernementale qui risque de pencher beaucoup plus à droite, vers le libéralisme brutal, qu'à gauche, vers le social.