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Billet de blog 21 novembre 2016

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"Le moteur à réaction"ou la démocratie2.0

Le premier tour de la primaire de droite a accouché d'une surprise. François Fillon est en tête nettement. Les sondages se sont encore lourdement trompés. Dans une démocratie épidermique, nous savons désormais que tout est possible; Le pire. Et surtout le pire. Si nous ne réagissons pas.

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Balayés. Les sondages ont encore tout faux. C'est Fillon qui sort largement en tête du premier tour de la primaire de droite.

Le "tout est possible" semble être de mise dans ces "démocraties 2.0" occidentales. 

Le cocktail est explosif : Un électorat volatile qui fait ce qu'il veut et change d'avis au dernier moment ou dissimule ses intentions réelles.

Des citoyens épidermiques. Des médias classiques qui hystérisent la vie politique à qui mieux mieux, des médias sociaux où l'agressivité et l'intolérance rendent populaires.

Les primaires semblent donc désormais faire partie intégrante de notre nouvelle démocratie :

Ultra personnalisées, elles relèguent les partis politiques au rôle de gentils organisateurs dociles du spectacle entre champions à la présidentielle. Les programmes des candidats ? ce sont ceux que leurs états majors auront construits. Et les militants n'ont qu'à suivre et applaudir.

Nous sommes entrés dans l'ère de la démocratie "à réaction" : Loi de l'alternance systématique, populisme à tous les étages, inflation de brutalité dans les programmes  :

Je ne trouve pas Juppé "modéré" quand il propose de sabrer dans les effectifs de la fonction publique, de s'en prendre frontalement aux syndicalistes. Je trouve simplement qu'il reprend le fil des évènements là où il les a laissé en 95 après les grèves qui avaient bloqué ses réformes les plus anti sociales.

Je ne trouve pas Fillon "républicain" quand il stigmatise les homosexuels sur les brisées de la manif pour tous, qu'il promet de supprimer l'ISF, de réduire massivement les impots et promet une croissance à plus de 3 pourcent. Je le trouve démagogue et dangereux.

Je ne peux pas me réjouir que Juppé soit sorti en tête parmi les votants aux primaires des Français de l'Etranger, car je ne vois le signe que d'un pis aller, pas d'une modération de cet électorat. 

La solution pour sortir de ce bourbier ?

Elle n'est pas simple. Qui la connait précisément ? Mais  commençons à repartir sur quelques bases solides :

1/Revitaliser démocratie sociale et politique, pour des élus ayant un ancrage dans la réalité sociale. 

2/ Rendre la vie politique exemplaire : Pour des élus qui font ce qu'ils disent et disent ce qu'ils font.

3/ Faisons la distinction entre notre gauche et notre droite. Une gauche européenne, sociale, réformatrice et protectrice des plus démunis doit pouvoir offrir de l'espoir au plus grand nombre.

Amitiés

Boris Faure

1er secrétaire fédéral FFE PS

PS / Sarkozy éjecté ? Il faudrait sauter de joie ? pense t on réellement que le populisme de droite s'est éteint hier soir ? ... la nature a horreur du vide...

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