« Le procès des coups de casque, enfin une date ! »
Je viens d'apprendre de mon avocat la convocation en correctionnelle de mon agresseur M'jid El Guerrab, alors députe En Marche au moment des faits le 30 Août 2017.
Le procès est convoqué le 14 octobre 2021 à 13h30.
S'il n'y a pas de report il aura donc fallu 4 années pour juger de faits de quasi flagrant délit commis devant au moins trois témoins concordants. La police était arrivée sur les lieux de l’agression (rue Broca à Paris) après une à deux minutes seulement.
Le député est convoqué pour violence aggravée avec arme par destination qui a entraîné mon coma, une opération en urgence pour un hématome sous dural (hémorragie cérébrale) et plus de deux mois d'arrêt de travail. J’aurais pu mourir. Ce n’est pas passé loin. Merci le service hospitalier français.
Ce jour-là le député m'a porté deux violents coups de casque à la tête dont le deuxième alors que j'étais accroupi au sol. Je venais pourtant en paix pour le féliciter de son élection aux législatives. Notre rencontre était fortuite. Je sortais d’un rendez-vous dans une rue voisine.
Je suis tombé dans le coma quelques minutes après les coups. J’ai perdu connaissance dans le camion de pompier qui m’emmenait aux urgences de Cochin.
Alors qu’il avait vu mon évacuation par les secours et qu’il ne pouvait ignorer les dégâts provoqués par deux coups de casque assénés par un homme de plus d’un mètre 80, sportif, et ayant armé son premier coup, Le député est parti porter plainte contre moi !
Puis m'a ensuite diffamé publiquement en prétendant, alors que j'étais entre la vie et la mort à l'hôpital et sans possibilité de réplique, que j'avais profèré une insulte raciste à son endroit. Le journal Le Point a été à l’origine de la publication de cette information scandaleuse reprise sur Facebook et dans Paris Match.
L’agresseur est depuis revenu sur ses déclarations devant la juge d’instruction. Lui ne parle plus de racisme. J’allais dire évidemment....
Mais il maintient de façon mensongère que l’agression faisait suite à une rixe.
Ce jour là je n’ai commis aucun geste de violence ni proferé aucune insulte. Je mesure 1m68. Je ne me suis jamais battu de ma vie. Je n’avais pas l’intention de commencer ce jour-là.
Mjid El Guerrab est toujours député et poursuit sa vie parlementaire sans encombre. Il a changé à plusieurs reprises de groupe parlementaire. Il se voit confier rapports et études. Il prend la parole dans l’hémicycle. Il a même ete entendu dans une commission parlementaire destinée à lutter contre les violences...
Il me revient qu’il serait déjà en pré-campagne sur sa circonscription des Français d’Afrique du Nord et de l’Ouest.
Bien sûr il est logique de convoquer la présomption d’innocence. Mais quelle est sa valeur réelle dans le cas d’un quasi flagrant délit et quand le député reconnaît les faits de violence ?
Je garde des séquelles de l'agression.
Je réclame logiquement justice. Je n’ai aucun ressentiment. Je n’ai aucun désir de vengeance. J’ai juste un besoin de justice et de réparation. Pour moi et aussi ma famille qui a subi l’effroi de savoir ma vie en danger puis la douleur de voir mon nom diffamé.
Je remercie tous ceux qui me soutiennent depuis bientôt quatre ans.
Je remercie mes avocats Patrick Klugman et Ivan Terrel. Ils seront de précieux soutiens judiciaires lors du procès.
Il convient aussi de se pencher sur les faits de violence en politique et la manière de les sanctionner rapidement. Les citoyens ne comprennent pas que l’agresseur soit encore député.
Boris Faure
conseiller des Français de l'Etranger
