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Billet de blog 25 août 2014

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La Rochelle Inside-la femme torche (6eme épisode)-

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Prologue :

Dans l’épisode suivant, j'espère juste interviewer Charlotte Picard. Une militante de Metz. Qui fait le déplacement à la Rochelle. Qui a préparé plein de CVs à distribuer. Et qui a une tchatche tweeter incroyable.  Bon, tu me l'accordes cette ITW ? Tu le veux ton ticket pour le Brésil Charlotte (Private Joke) ?

Bon alors Boris, bon, j’ai une tchatche incroyable certes… mais tu vas pas me dire que tu ne comprends pas le mécanisme, hein ?! Parce que bon… blablablabla… blabla… bla…

Interview :

Bon, ok… Charlotte, toi qui es diplômée d’Arts du Spectacle tu comptes jongler avec des torches enflammées sur le parvis de l’espace Encan ?

Ouais… alors comment dire… #Lesson :

Les arts du spectacle, c’est autant le théâtre que le cinéma ou les industries culturelles, tu sais. De la théorie (philo, analyse, histoire, théâtre / ciné / industries culturelles) et de la pratique (théâtre et vidéo). Et puis la danse aussi, la danse contemporaine. A Metz on avait (oui parce que quand même, je suis jeune pour une socialiste, mais j’ai quitté la fac il y a quelques années maintenant) des cours d’histoire de la danse contemporaine !! Tu y crois, toi ? La classe, hein ?! Il y a même un théâtre à l’université. J’y ai fait de ces trucs là-bas, au Théâtre du Saulcy !! Des festivals, des réunions, des… Oui, chut !

Bref… Je sais pas jongler. Mais je peux te trouver un voire des jongleurs. Il y a de belles compagnies de circassiens maintenant, ils font du nouveau cirque, avec de la musique expérimentale… des petits bijoux !! Je peux même les faire venir, et déclarer leurs cachets. Ah, oui : parce que jongleur, c’est un métier. Si tu ne me crois pas, invite les camarades qui sont au bar à jongler avec de vraies torches enflammées. Voilà, je vais te donner un conseil d’ami : pour que Vive la Gauche, j’éviterais les flammes à Encan cette année, hein…

Il y a un dossier sur toi à La Rochelle : en 2013 il paraît que tu as jeté une camarade dans le port, mais qu’est-ce qu’elle t’avait fait ?

Oh, non, pas en 2013. Mais il se pourrait qu’en 2014 j’aie une ou deux cibles prévues… #DrownTheTrolls

Ah, et aussi celles (ou ceux) qui lèveront les yeux au ciel quand je ris. (Ceux qui savent comprendront !) Je n’y suis pour rien, moi, si elles (ils) ne rient jamais.

Et aussi… il y a… cette mauvaise habitude de multigenrer le français. Je trouve ça si laid que je ne m’y ferai jamais. Celui – celle qui me demandera de mettre tou-te-s mes publication-e-s même-s personnel-le-s comme ça-e je pourrais vraiment la-le foutre à l’eau-e.

Quels ateliers t’intéressent ? tu vas aller fourguer ton CV aux intervenants ?

C’est pour les ateliers qu’on va à La Rochelle, tu sais. La formation c’est ce qui fait avancer le Parti Socialiste, pour cela qu’on reste un grand parti. Moi je voudrais assister à :

-          Vers un statut européen de l’Artiste.

-          L’intermittence : pourquoi nous devons la maintenir et la chérir ? Comment la cibler vers tous les vrais précaires temporels, dans et hors du monde du spectacle ?

-          La recherche artistique et la recherche scientifique : comment leur permettre de faire avancer la société au plus juste ?

Mais si je veux fourguer mes CV (oui, des fois dans la culture on est des travailleurs précaires, oui… et on finit nos CDD et on voudrait des CDI… mais y’en a pas, non…) va falloir que je reste au bar, parce qu’ils ont dû se tromper, ils ont loupé la case « culture » cette année. Je sais pas, peut être que le secrétaire national à la culture (oups : la) s’est dit que tout allait bien. Je me demande… Allez, vivement 2015 !!!

Visiblement on raconte que tu aurais un doctorat sur l’histoire du socialisme qui porterait sur l’histoire d’Un Monde d’Avance.

Ah ah ah ! Je ne sais pas. Peut-être bientôt. #Tictactictac…

Ce que je connais d’UMA (ouais, je vais être sérieuse deux minutes, parce qu’ils me tiennent à cœur, ces camarades-là, encore plus que les autres…) c’est ce que j’en ai vu. J’ai fait mes classes avec UMA : mes trois premiers mois au PS, j’y ai été merveilleusement accueillie, comme le PS ne l’a pas aussi bien fait. Une formation sur l’histoire du socialisme, des coups au bistrot pour m’expliquer qui est qui et le congrès qui arrivait.

Et puis il y a eu la préparation de Toulouse. Et le split.

J’étais à l’Université de Rentrée d’Un Monde d’Avance à la cité universitaire internationale, à Paris (nan, à Vieux Boucau, nan… j’habite Metz, t’as vu comme c’est LOIN, je serais pas venue !) J’ai rencontré des gens géniaux, intéressants. J’ai appris des choses. Plein. Putain, j’ai compris pourquoi j’avais pris ma carte au Parti Socialiste, là. Et j’ai vu tous les cadres passer à la tribune pour nous expliquer qu’ils nous suicidaient en tant que groupe. Et je me suis (déjà) sentie trahie.

Depuis, il y a toujours eu sur eux l’ombre de Benoît Hamon, ministre en exercice… jusqu’au gouvernement Valls, là, la césure s’est enfin complètement faite. Mais ils sont toujours dans la Motion 1. Dans la « majo ». Alors il y a quelque chose qui s’est brisé. C’est je-fronce-les-sourcils-pour-dire-que-je-suis-pas-content mais, bien-évidemment-je-soutiens-en-grande-partie-la-politique-suivie-avec-une-voix-douce.

En fait, il y a une bande de petits génies de la Politique là-dedans, parce que beaucoup sont bons, vraiment. Mais ils ont dû faire des concessions inconcessionnables. Et je pense qu’ils s’en veulent, et nous en veulent d’avoir pu ne pas les faire, nous, libres « mino ». Et maintenant, maintenant je ne sais pas. Pour moi, ce n’a toujours été qu’une seule équipe… Mais une équipe fratricide… Tu vois, j’y pense, j’y pense au doctorat. Mais pas sur UMA, plutôt sur l’incapacité globale de l’aile gauche à comprendre l’image générale et à préférer l’envie de savoir combien on pèse / a raison tout seul que de savoir ce qu’on pourrait faire ensemble, voire plus largement, juste parce que l’autre il a dit que… Tout ça en se battant bec et ongles pour l’intérêt général. Bien sûr. #Logique.

Tu es Motion 3 : ça fait quoi d’être un perdant ?

Tu es Motion 1 : ça fait quoi d’être vallsiste ??

(NB : Manuel Valls pour sa 1ère confrontation au vote militant faisait moins de 6% d’une primaire ouverte, Maintenant La Gauche a fait 14% à Toulouse « sans cadres », Emmanuel Maurel plus de 30% face à Harlem Désir… perdant tu disais ?)

#jdcjdr

Non, plus sérieusement, les motions, ça fait vivre le débat dans des règles préétablies par nos statuts. Je ne savais pas que ça existait avant d’adhérer. Ce que ça m’a fait d’être dans la motion 3 ? L’impression d’être dans un groupe qui est globalement content que j’y sois en voyant mon énergie débordante comme un atout et non un problème. Et en me formant en séminaires. J’ai aussi trouvé des camarades prêts à passer des heures au téléphone avec moi pour m’expliquer comment fonctionne notre parti. C’est grâce à eux que je suis droite dans mes bottes de gauche aujourd’hui. #Love

Mais je suis socialiste. Je ne suis pas maintenantlagauchiste. Ça n’existe pas, d’ailleurs. Au prochain congrès, j’espère bien qu’on sera assez intelligents pour se rassembler autour d’un projet qui tiendra la route pour un très grand nombre de camarades.

Je suis pour un parti qui débat, parce que c’est en se confrontant qu’on avance. C’est bien en frottant des branches qu’on fait du feu, non ?!

Je regrette souvent que le débat passe à la trappe parce que sincèrement « il faut soutenir le gouvernement » ce n’est pas un argument. C’est un ordre. Et je n’aime pas les ordres sans épaisseur. Mais je regrette surtout que tous les militants qui pensent « ah mais elle a raison » ou « ah mais elle a tort » en réunion ne serait-ce que de section ne prennent pas plus la parole. C’est à nous simples militants de reprendre la parole, la prendre aux élus qui dans ces instances ne sont que des militants comme nous. Ce sont d’abord nos camarades !

On va ouvrir les Etats Généraux quelle serait ta première ligne des cahiers de doléances ?

Je ne veux pas que le Parti Socialiste meure parce que c’est un beau parti, alors je veux qu’il vive. Pour qu’il vive, il faut qu’il sache qui il est. Et pour cela, il nous faut un congrès avec des orientations claires : stop ou encore ? Social-libéralismo-patriotisme ou Socialisme ?

Alors, ma seule doléance, c’est de ne vouloir couper aucune tête, mais de pouvoir donner la tête du parti à quelqu’un que nous aurions collégialement choisi, sur un projet travaillé et réfléchis. Je veux un congrès.

(...) A suivre

Dans l'épisode suivant, nous ferons une pause de publication le lundi. Parce que dans ma religion personnelle c'est Shabbat. Je ne fais rien. Ou presque. J'ai juste le droit d'animer une convention fédérale à Solférino, et le lendemain, de la poursuivre à l'Assemblée nationale. Militants PS de tous les pays du monde, unissez vous; le rêve de Marx enfin réalisé. ça s'appelle la FFE-PS (acronyme, acronyme, est ce que j'ai une tête d'acronyme) et pour tout dire ça a déja commencé; Il est une heure du matin, je reviens du Conseil fédéral et, nom d'une pipe, ben ils m'ont toujours pas débarqué les militants...Suis toujours en place :) et "dans la place" (comme on dit dans le sud) sur ce blog médiapart. La suite des interviews de militants c'est mercredi. Inch  Allah.

A retrouver sur ce blog jusqu’au Dimanche 30 Aout : L’université d’été de la Rochelle comme on ne vous l’a jamais racontée par un « observateur engagé », premier secrétaire de la fédération des français de l’étranger du Parti Socialiste. Amateur d’apéro et de belles idées.  

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