Bon, là on est mercredi soir, 27/08. 20h05. Je suis revenu du travail (oui, car j’ai un vrai travail. Je suis pas payé pour bloguer J
J’écoute Chat Baker (My Funny Valentine, The Last Great Concert #Eternel ) et je me relaxe...
J’ai promis d’aller voir un film léger d’ailleurs…alors je vais pas trainer…
Cet articlé dédié à Emmanuel Macron. Certes il a pleins de nouveaux amis (il venait de dépasser la barre des 1400 Abonnés Twitters il y a 15mn)..
Mais les amis Tweeters font pas les apéros réussis comme dit mon pot Amaury…
Et puis, vous croyez que cela va être facile d’être enfermé à Bercy avec la France à gérer pendant que Benoit et Arnaud partent en vacances ? Si vous me dites que c’est un tout petit peu plus compliqué que cela vous aurez raison en fait. #Inside
RadioLondres #Gabriellelaprochainefoisjemorganisemieux #Claudine #Richard #Kalliopi #AmandinetSandra #auxmembresdu1ercercledeconfiance #1erfedetblogueurcestpaspossibleememetemps. #premierfedmaisaussiblogueurcestpasunprobleme
#DCURpardonpourlorthographe
Inside l’AN. « Les lieutenants de l’Europe »
Salle Colbert. Assemblée nationale Paris.
Mardi 26 Aout 2014, 12h-13h15
Pour cet « Inside » sont invités à s’exprimer à la tribune :
Zita GURMAI (Présidente PSE Femme)
Guillaume BALLAS (Député européen)
Christine REVAULT d’ALLONNES (Député européen)
Arnaud LEROY (Député français de l’étranger)
Philip CORDERY (Député français de l’étranger)
Pierre Yves LEBORGN (Député français de l’étranger)
12h01 C’est parti
Boris : Guillaume, qu'est ce qui s'est passé hier ?
Guillaume Ballas : Aujourd’hui je m’exprime en tant que député européen avant tout. Je ne suis le porte-parole de personne.
Ce qui s'est passé hier n'est pas déconnecté de quelque chose de beaucoup plus vaste. Qui se joue à l’échelle européenne.
L’enjeu c’est désormais de sauver l'Europe, sur la base d'un message européen. Bâti sur des idées européennes. Sur un nouveau keynésianisme européen. Ces idées, sont très largement partagées au sein du groupe PSE au Parlement européen.
Il y a un élément que les journalistes ont du mal à saisir aujourd’hui. Est ce qu'on a un problème seulement entre nous ?
Non, nous avons un questionnement qui se pose aussi en Italie, en Espagne, en Allemagne (...) Et même les camarades d'Europe centrale et de l'Est qui étaient les plus libéraux (NB : de notre famille européenne), se posent désormais la même question.
Le débat majeur, c'est celui du positionnement des Etats nations face aux évolutions en cours.
Je fais parti de ceux qui pensent qu'on doit être volontariste, beaucoup plus qu'on ne l'a été lors de la pseudo renégociation du TSG.
(…)
Jean Christophe Cambadélis connait le fonctionnement du PSE (…)
Et je veux le dire avec force : Au congrès du PSE à Rome, ou quand vous allez dans le groupe français au PSE, vous constatez la même chose : Il y a une interaction avec les autres partis du PSE qui nous donne une force énorme. Parfois nous rallons contre le SPD, nous râlons contre eux et pourtant. ..Nous avons avec eux une force de frappe énorme au niveau européen.
(…) Nous sommes en réunion de groupe PSE le Mardi. C'est toujours Martin SCHULTZ qui s'y exprime en premier. Le mardi, à l’Assemblée nationale en France, il y a (NB quasi au même moment) une réunion de groupe des parlementaires. Nous avons donc une déconnection entre nous. Entre parlementaires français et européens (…)
Il faut d’abord faire progresser ce débat entre nous, socialistes français, rapidement. Je trouve particulièrement unie la délégation socialiste française au Parlement Européen (…)
Et il faut donc aller vite, s’appuyer sur cette situation, sinon on ne pèsera plus rien !!
Allions un discours nouveau sur la politique européenne, au PSE, ou nous avons des alliés nombreux.
Pour le faire soyons crédibles.
Intégrons la dimension européenne dans nos débats.
Soyons exemplaires entre nous. On a des progrès à faire J (Applaudissements dans la salle).
Arnaud, je te pose la même question qu’à Guillaume, que s’est-il passé hier ?
Arnaud Leroy : Aujourd'hui je ne suis le porte-parole de personne. Je viens parler d'Europe.
(…) Notre souveraineté monétaire a été déléguée. Je ne vous parle pas de retourner au Franc.
Mais y a un élément qu'on n’a pas du tout intégré. C'est la mondialisation et le changement de l'Europe.
On ne l'a pas intégré dans notre identité socialiste. Alain Bergougnoux l'a dit d’ailleurs ce matin (Il est intervenu de 9h30 à 10h30 en salle Colbert, entretien à paraitre sur ce blog demain)
Ce débat du volontarisme politique et européen, nous ne devons pas craindre de le mener.
Je me rappelle le « débat » sur le TSCG en 2012.
Les échos du débat que nous avons mené à ce moment-là, pour les français établis en Espagne ou au Portugal notamment, étaient réels (…)
Mais j'ose le dire maintenant : On s'est fourvoyé lors de ce débat.
Alors, aujourd’hui il va falloir fendre l'armure au niveau national et européen. Et j'espère que Pierre Moscovici le fera.
Alors ce qui s'est passé hier, puisque c'est la question que Boris vient de me poser, c’est la question du moment politique où nous nous trouvons et qu’il faut analyser :
Angela Merkel et Mariano Rajoy étaient dimanche sur le chemin de St Jacques de Compostelle. Cette mise en scène politique et médiatique, c’est un éloge de l'austérité !
Aujourd’hui, Jean Claude Junker parle de 500 milliards d’euros de croissance supplémentaire possible. Et bien, si l’on avait un engagement écrit de sa part, un engagement pris auprès des socialistes européens, sur le contenu de son programme précis, on serait rassuré. Ce n’est pas rien 500 milliards, comparés au 50 milliards dont on parle en France et qui font tant débat.
Si le travail est à mener à l'échelle européenne, cela ne nous dispense pas du travail que nous avons à mener ensemble ici en France (…)
Il faut démystifier la règle des 3% ici. Parfois on fait plus de 3. Parfois moins.
Il faut démystifier car il y a des éléments de réorientation qui sont là. Des éléments politiques qui sont réunis.
Je préfèrerai qu'on soit tous unis, parlementaires nationaux, européens, gouvernements, pour qu'on parle ensemble de nos perspectives.
Nous serons jugé en 2017 sur une seule chose : l'emploi. Si nous ne réussissons pas sur l'emploi, c'est un Tsunami qui nous emportera tous.
Boris : Philip, je te pose à nouveau la même question, que s’est-il passé hier ?
Je m’exprime aujourd’hui, comme Arnaud et Guillaume, à titre personnel.
Je veux dire avant tout que la volonté de réorienter est partagée par tous les socialistes européens, et même, à mon sens, par tous les socialistes français.
Ce qu'on veut maintenant ce sont des faits. C'est notre objectif réel.
Quand vous regardez les positions portées par François Hollande au Conseil Européen, quand vous regardez la feuille de route de Jean Christophe Cambadélis, c'est de réorientation dont il est question.
Les parlementaires doivent assumer les positions que la France prend au conseil européen. même si ce sont des positions qu'on ne veut pas assumer à la maison.
C'est l'engagement qu'on demandera aux parlementaires français (NB : Dans le cadre de la feuille de route que Philip Cordery porte en tant que Secrétaire national adjoint à l’Europe au sein du PS).
Junker propose un pacte de croissance de 300 milliards aujourd'hui. Il faut dire que c'est grâce aux socialistes européens, grâce à leur pression, qu’il est arrivé à proposer cela.
En France, et au PS, l'Europe ne doit plus seulement faire partie du secteur international mais doit avoir un secrétariat national en propre.
Dans le gouvernement, le secrétariat d'Etat aux questions européennes devrait être rattaché directement au Premier ministre, pour mieux se coordonner tous ensemble, mieux coordonner notre politique européenne globale, mais aussi mieux coordonner le travail des parlementaires nationaux, des parlementaires européens.
Je vais faire, en tant que secrétaire national, un tour de France des fédérations socialistes, les parlementaires européens le feront aussi, il faut que les fédérations soient mieux impliquées. Je ne parle pas ici de la FFE (NB : Fédération des Français de l’Etranger – Parti Socialiste, la fédération que je dirige), je parle de toutes les fédérations du PS.
Christine, je te pose la même question, que c’est hier passé hier ?
Christine Revault D’Allonnes : Je veux vous parler de ce qui se passera demain. Pas de ce qui s'est passé hier (…)
La position qu'on a eu face à Junker, une position unie au sein du groupe PSE, c’est le fruit d’un travail de coordination (…)
Nous avons travaillé entre socialistes, et notamment avec Philip Cordery le Secrétaire national, pour arriver à cette position, position qui est aussi le fruit d'un échange avec les parlementaires socialistes hexagonaux. C’est le fruit de cette concertation, qui va nous permettre d’afficher des positions unies lors des auditions des candidats à la Commission :
Les candidats commissaires européens, la présentation qu'ils feront devant la Commission, c'est là où nous jugerons de leur programme avant tout. Là où nous jugerons de sa cohérence par rapport à notre programme (PS-PSE) (…)
On ne veut pas rester dans l'entre nous de notre petit groupe PS au PSE, mais travailler avec tous (…)
(Une panne momentanée du Wifi de la Salle Colbert ne m’a pas permis de reporter tous les propos intégraux de Christine (oui j’aurais pu ouvrir une bête page word...). L’essentiel de son propos est cependant là, car j’ai pris des notes manuscrites lors de la panne. La Salle Colbert de l’AN a un réseau Wifi problématique, et la climatisation hier fonctionnait mal. Il faisait environ 35 degrés dans la salle à ce moment-là…Des travaux étaient en cours et nous étions dans le voisinage immédiat d’un chantier. Je ne parle pas de la constitution du gouvernement qui était attendue, mais d’un vrai chantier avec des hommes avec des casques et de la poussière partout…#cesouvriersquonaperduenroute Ceci expliquant peut être cela…)
Il est environ 12h35. Pierre Yves Leborgn’, qui devait s’exprimer après Christine Revault d’Allonnes, propose à Zita Gurmai d’intervenir auparavant, pour rebondir directement sur les propos tenus-Entre temps la connection wifi s’est rétablie. Je respire. Je me dis alors que j’aurais jamais dû me lancer dans cet exercice. Que j’aurais dû céder la présidence du débat à un autre…mais l’idée du débat je l’ai eu une heure avant…alors ? on fait quoi dans ces moments là ? on part cueillir des fraises à Frangy ? Dans ces cas là on improvise. Même si un militant socialiste qui attend dans une cocote minute qui s’appelle alors la salle Colbert, il aime pas trop cela l’impro… #lejazzcestpascommegereruneconvention Et puis cela fait déjà 26heures qu’on débat (depuis le dimanche 15h…). Ceci expliquant cela.
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Zita je t’en prie :
On devrait organiser des rencontres comme cela, pas seulement une fois par an, mais plus souvent. Car cela permet de comprendre exactement ce qui se passe.
Je veux rappeler que « Europe est une femme » il ne faut pas l’oublier. Il faut bien comprendre que nos dirigeants n'utilisent que trop rarement le mot Europe. Je ne parle pas de Jean Christophe Cambadélis, qui a fait plusieurs écrits importants sur ce sujet.
Au Parlement européen, nous avons un plan d’action, un projet, le projet du PSE, le projet de la délégation. Pour combattre le Chômage, fléau de la jeunesse européenne, fléau tout court, nous avons un plan comme garantie de jeunesse.
Mais il faut être compris par tout le monde. Par tous les citoyens.
Sans internet ou avec internet (Rires et applaudissements dans la salle, Zita fait référence à la panne du Wifi) car j'ai eu une coupure de 5mn sur le net, il faut aller vers les citoyens. Il y a urgence vous le savez. Car la démocratie est menacée.
Avec les extrêmes, regardons ce qui se passe, notamment ici, dans cette partie de l’Europe :
Regardez Lampedusa, il faut comprendre la logique des réfugiés, le souhait vital de rejoindre notre continent.
Face à cette urgence humanitaire, la politique européenne a besoin de nouvelles politiques d'asile et de migration. Nous devons protéger la dignité humaine et les droits humains. C’est notre priorité. Il faut promouvoir l'influence européenne à travers le monde (…)
Regardez les gouvernements européens aujourd’hui : Sur les 28 pays membres, 12 gouvernements sont socialistes. 8 sont conservateurs.
Et bien, sur la question de la promotion des femmes ? Qui fait la promotion des femmes à votre avis ? (Je réponds à la volée : « les conservateurs hélas » )
Oui Boris, ce sont les conservateurs en fait qui font la promotion des femmes. Il y a un seul gouvernement socialiste qui fait la promotion des Femmes (…) Il faut être crédible. Que chaque Etat Propose par exemple un homme et une femme pour la Commission.
(Tonnerre d’applaudissements, les militants sont debout)
Pierre Yves, à toi
Pierre-Yves Leborgn’ : Ce qui s'est passé hier, puisque Boris nous a à tous posé la question, c'est un désaccord profond (…)
Je crois que ce débat de fond, nous devons l'avoir entre nous. C'est un débat qui, comme le disait Alain Bergougnoux ce matin, est une question de dosage entre l'offre et la demande, et je crois qu'il faut que le dosage sur l'offre l'emporte sur la demande (…)
J'ai été un entrepreneur. J’ai été, sur le terrain, face à des investisseurs internationaux. Je connais les ressorts de la compétition internationale qui se joue à l’échelle de la planète ce que je ressentais, sur le terrain, en tant qu’entrepreneur, c'est le décrochage de l'économie française. L'union n'est pas assez défensive dans la défense de ses propres intérêts.
Ce que réclament tous nos compatriotes, c'est l'emploi. Il faut associer tout le monde de l'économie. Les chefs d'entreprises, les acteurs sociaux, (...)
Je conçois la position d'Arnaud Montebourg. J'en conçois la rationalité. Mais pour autant je diverge.
La relance est en tant que telle, au regard du délabrement de l'économie française, peut bénéficier plus à nos concurrents qu'à nous-mêmes.
Dans ce calibrage nécessaire entre offre et demande, je partage la position de l'exécutif (…)
Regardons la logique de la demande : Relancer c'est financer. Qui finance, et comment ? S'il faut relâcher tout l'effort qu'on a fait ces deux dernières années, comment seront nous perçus par les marchés? (…)
L’action doit donc se porter sur l’Offre d’abord : Car le coup de l'emploi est important en France.
Il est difficile de faire le choix d'une d’investir en France quand on est investisseur international, car il y a une insécurité juridique et fiscale. Le code des impots change à chaque loi de finance !
C'est le point noir de l'économie française. Tant qu'on n’aura pas réduit le maquis administratif, on sera toujours derrière.
Sincèrement, j'admire le modèle Allemand. D’abord par rapport à l’insertion des apprentis et de la formation professionnelle. Car un jeune en Allemagne, qu'il ait fait un parcours académique ou pas, peut sentir par la politique d’apprentissage et donc d’insertion rapide dans l’entreprise, qu'il fait partie de la société (…)
En contrepoids de cette action sur l'offre, il faut aussi une action sur la demande.
Je rejoins d'ailleurs les propos de Guillaume, c'est au niveau européen qu'il faut l'organiser.
Le Keynésianisme européen passe par exemple par une meilleure utilisation du tarif extérieur commun (…)
Mais attention au délai de réponse. Quand vous avez un délai de réponse de deux ans par apport à un évènement de marché quasi instantané, vous êtes cuit ! (murmure d’approbation dans la salle)
La parole circule dans la salle.
Gabriel Richard Mollard (militant Allemagne, délégué Europe FFE, Coordinateur national des militants PSE en Allemagne) :
(…)
L’Europe vu de France se résume parfois à la seule défense des intérêts nationaux français.
l'Europe sociale dont on parle à chaque campagne européenne ? C'est une sorte de mantra qu'on répète (…)
Ma question c’est « Que va faire le secrétariat national du PS pour former ses militants » ?
Florian Mayneris (Militant Bruxelles) :
On sent entre vous une tension, entre parlementaires nationaux et européens.
Terra Nova propose de mixer dans une chambre nouvelle, à créer au niveau européen, les parlementaires nationaux et européens. Ce serait une réponse institutionnelle possible face à la crise existentielle qui traverse l'Europe. Votre avis là-dessus ?
Marie Ange Amico (Gênes Italie) :
Merci à nos dirigeants de nous avoir fécondé ce matin. (Vrombissement dans la salle). Merci, mais ce n'est pas suffisant. Nous ne voulons pas avorter. Les militants doivent avoir la capacité d'agir. Simplement pour vous renforcer. Vous qui dirigez. Pour vous féconder à notre tour.
Je vous remercie d'avoir parlé des institutions. Maintenant vous avez besoin de nous. Pour que nous puissions enraciner et féconder le tissu social. Au niveau européen, et dans nos pays respectifs. Sinon, vous tout seuls, vous n'aurez pas la force nécessaire pour faire passer les idées au Parlement Européen.
Il y a l'obscurantisme qui arrive à nos frontières. Vous devez nous faire confiance. A nous le peuple militant. C'est urgent.
Claude Moreau (Munich) :
Moi qui vit en Allemagne, j'admire beaucoup moins le modèle Allemand. Car les jeunes ont du mal à trouver de l’apprentissage aujourd’hui, ils ne font donc pas de formation (…)
Philip ? Sur l’implication du Parti et des militants, sur les changements institutionnels à Bruxelles ?
On va commencer par avoir une délégation commune (Secrétariat national à l'Europe, délégation PS au PE) en liaison avec le gouvernement.
Aujourd'hui c'est une bonne occasion de débattre. Il faut qu'il y en ait plus. Jean Christophe Cambadélis a pris des engagements dans ce sens.
Il faut beaucoup plus impliquer les militants dans la vie de notre parti. Je suis d’accord avec Marie Ange.
Il faut aussi impliquer davantage les parlements nationaux.
Si on faisait ce que fait le Bundestag à l'Assemblée nationale française, on aurait fait un immense pas en avant.
Car quand Merkel va au conseil européen, c'est avec une feuille de route issue d’un débat au Bundestag.
Les commissions interparlementaires (en France) n'aboutissent hélas jamais réellement à quelque chose.
Il faut nous concentrer, au niveau des parlements nationaux, nous concentrer sur le contrôle de l'exécutif. Je ne crois pas que cela doivent passer, comme cela a été évoqué par Terra Nova et Florian, de proposer la création d'une nouvelle Chambre parlementaire européenne.
Je suis 90% d'accord avec Pierre Yves. Mais j'ai un désaccord avec Pierre Yves. Car il n'y a pas réellement entre nous de fracture, au sein des socialistes français, et au sein du groupe parlementaire.
Plutôt que d'avoir un nouveau psychodrame comme hier, je veux faire un appel à l'unité et à la responsabilité. Car on va finir par crever de nos divisions. Il n'y aura pas d'exception individuelle. Ils crèveront aussi avec nous.
(Applaudissements nourris)
Boris : Arnaud, y a eu hier un psychodrame de ton point de vue ?
Je ne vais pas en rajouter une louche. Je fais pas de la politique Potemkine. Je suis Arnaud Leroy. Je parle en mon nom propre. Je suis proche de certains. Mais je sais qu'on gagnera ensemble ou on mourra ensemble.
Il faut arrêter de caricaturer la pensée économique.
Sur le terrain, 70% seulement de l'appareil productif est utilisé. Il y a donc de la marge.
Dans la presse, on a titré en Aout, « La France Championne du monde des dividendes », championne d'Europe en tout cas. Nous on l'attendait. On le savait.
Sur le modèle Allemand, j'invite à lire Guillaume Duval. Tout simplement. On a une différence de lecture de la situation économique, on est pourtant dans la même majorité. Il faut, d'un côté comme de l'autre, ne pas caricaturer la position de l'autre, pour arriver à un débat serein.
Mais je regrette, en tant que socialiste français, en tant que démocrate, j'ai pas été élu pour donner des chèques en blanc à ceux qui vont à Bruxelles.
Je n'ai aucune velléité de faire une seconde chambre parlementaire à Bruxelles
La coopération interparlementaire dans sa forme actuelle, comme en Témoignait le député Christophe Caresch qui revenait de Vilnius, elle est arrivée à son terme.
Tout le monde voit la progression de l'abstention progresser. On parle d’Europe une fois tous les 6 ans, mais dès le 26 Mai on est passé à autre chose.
Regardez ce qui se passe au niveau des scores au Portugal et en Espagne. Des pays qui ont bénéficié de la construction européenne. Le populisme anti européen progresse fort.
Si on n’arrive pas à infléchir cette position, vous l'avez tous entendus dans vos permanences, on aura l'extrémisme.
L'extrémisme grignote notre électorat. Je dis bien notre électorat.
Regardez ce qui se passe à Lampedusa, et écoutez les échos au niveau des peuples. On sent tous un sentiment de repli, la montée d'un sentiment anti-européen monte comme une lame de fond.
Si on ne prépare pas les esprits, sur la question du flux des réfugiés, comment fera t-on?
On parlait tout à l'heure d'internationalisme, de rapport à l'autre, il faut pouvoir discuter de ces sujets de manière sereine.
Sur les questions posées par Arnaud Montebourg avant hier, le Président et le premier ministre ont pris leur responsabilité.
On doit faire bouger le curseur Offre - demande, pour simplement redonner confiance aux citoyens, aux gens. (Applaudissements)
Il est 13h15. Tout les militants ont le sentiment d’avoir assister à un moment majeur d’analyse politique. Un petit moment de l’histoire politique du socialisme ? Ce moment aura été en tout cas documenté, de l’intérieur. #Inside continue…
Episodes suivants :
Demain, en exclu, Deux députés de la majo se livrent…un indice, ils ont pour prénom Christophe et Corinne. #parité
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METHODO
*Les invités à la tribune ont tous donné leur accord public pour que leurs propos soient publiés. Ils n’ont pas demandé à revoir l’article avant publication. Ils le découvrent ce soir avec vous.
*L’entretien, réalisé dans les conditions du direct a fait l’objet d’une prise de note et d’une publication, en quasi instantanée. La prise de note et la publication sont assurées en direct. Les propos ou commentaires en Italiques dans le texte sont mes commentaires. Je suis donc le seul responsable des propos qui sont reportés ici, quand il s’agit des propos des militants.
*Les parenthèses signalent les passages que je n’ai pas pu noter.
**Ce live « Les Lieutenants de l’Europe » a été réalisé devant 80 militants socialistes membres de la Fédération des Français de l’étranger du PS, à l’occasion de la convention fédérale de la FFE. Dans la salle Colbert. Les propos de ces militants, comme mes propos ou commentaires, n’engagent à aucun titre le Parti Socialiste ou sa direction. Ce sont des propos citoyens avant tout.