Beaucoup trouvent que la politique est devenue trop compliquée. En réalité, elle l'a toujours été, en apparence. Car en fait, tout est simple.
Ce qui se joue depuis la nuit des temps, c'est le rapport entre dominants et dominés, maîtres et esclaves, seigneurs et serfs, colons et colonisés, possédants et prolétaires.
L'explosion de nos partis politiques tient au fait, que cette question n'a jamais vraiment été réglée, car elle ne fait pas consensus.
En France la mise en œuvre des idées du Conseil National de la Résistance, les Trente Glorieuse, puis les accords de Grenelle, en mai 1968, avait atténué ce choc originel.
Quand sous la pression de la mondialisation, les modes de création de richesse et de sa répartition sont remis en cause, il est normal que des divergences apparaissent sur la méthode à utiliser.
Le score réalisé par Benoît Hamon, dans la primaire de la gauche, est significatif de cette interrogation.
Le débat sur la question du revenu universel se justifie, même si a priori il peut sembler financièrement irréaliste.
Son irrationalité apparente est simplement la réponse, dans une France éprise d'égalité, à l'irrationalité d'un monde dans lequel on n'a pas résolu la question de la répartition des richesses.
Se greffe sur cette question, celle de la destruction des emplois par l'automatisation du travail.
Or, la valeur travail ne se conçoit que dans une société où il y a du travail pour tous.
Donc, même si Benoît Hamon peut avoir tort à court terme, la question du revenu universel ne peut pas être balayée d'un revers de manche.