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Billet de blog 1 juillet 2025

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60 % des étudiants brésiliens aidés par l'État sont très endettés

Les étudiants aidés financièrement par l'État se tournent majoritairement vers des études de droit. Et 60 % du total des étudiants aidés, qui sont au total en baisse de 85 % depuis 2015, sont débiteurs.

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Selon les chiffres du Fonds national de développement de l'éducation (FNDE), qui se réfèrent à mai 2025, le taux de défaut du Fies (Fonds de financement des étudiants de l'enseignement supérieur) a atteint 59,3 % en 2024, soit le taux le plus élevé depuis la création du programme en 1999. Cela signifie que 6 étudiants financés sur 10 sont endettés. Et la dette n'est pas mince : 46.000 R$ (8.400 US$) en moyenne par étudiant. Quand le salaire mensuel minimum du Brésil est de 1.600 R$.

En 2015, les étudiants en défaut de remboursement de leurs emprunts ne représentaient que 33 % des étudiants de la Fies. Cette différence représente une augmentation de près de 80 % en moins de dix ans. En conséquence, la dette totale du portefeuille actif de Fies est passée de 92,8 milliards R$ en 2024 à 93,8 milliards R$ (17 milliards US$) en 2025.
 

Une partie du financement des Fies provient directement du budget du MEC (ministère de l'éducation), c'est-à-dire du Trésor public, alimenté par les impôts payés par l'ensemble de la population.
Une autre partie du financement, beaucoup plus modeste voire ridicule, provient des gains inutilisés de la ... loterie fédérale gérée par la banque publique Caixa Econômica Federal. Vraiment pas grand-chose : 432.000 R$ (90.000 US$) en 2024. L'équilibre financier du fonds reste fragile.

Ce qui devait être un instrument d'inclusion est devenu un passif fiscal. Avec plus de débiteurs, moins d'étudiants sont intéressés par le programme d'aide. Le nombre d'adhérents a également chuté : le nombre de nouveaux contrats signés par an a baissé de 88 % depuis 2015.

Illustration 1
© Poder360

La région Sudeste du Brésil compte 1,01 million de contrats aidés actifs. Le Nordeste vient ensuite, avec 711.000 emprunteurs.
 

Illustration 2
© Poder360

Au premier semestre 2025, il n'y a eu que 34.000 nouveaux prêts. Cette baisse s'accompagne de changements dans les règles, tels que la fin de la période de carence totale et le début des paiements pendant les cours.
 

Le cursus le plus financé est le droit (397.000 contrats de financement), suivi par les soins infirmiers (201.000) et le génie civil (172.000). Jusqu'en 2017, la Fies fonctionnait selon des règles plus favorables aux étudiants. Les contrats signés jusqu'à cette année-là permettaient aux étudiants d'étudier sans payer pendant le semestre universitaire. La dette commençait à être imputée 18 mois après la fin des cours. Le prêt pouvait être remboursé jusqu'à trois fois la durée du cours, avec un taux d'intérêt de 3,4 % par an - inférieur aux taux du marché. En 2016, le gouvernement fédéral a même réduit le taux d'intérêt à 0 % pour certains étudiants.
  

Ces conditions ont été modifiées avec la création du "Nouveau Fies", sanctionnées le 7 décembre 2017, sous le gouvernement de Michel Temer (MDB), qui avait fait destituer la présidente Dilma Rousseff (PT).
 
À partir du premier semestre 2018, le nouveau modèle a institué un paiement lié au revenu - jusqu'à 20 % du salaire automatiquement déduit pour rembourser la dette après que l'étudiant a obtenu son diplôme. Le délai de grâce a été supprimé et les étudiants ont également commencé à payer des frais trimestriels allant jusqu'à 150 R$ (30 US$) pendant leur programme de premier cycle. Dans le cas d'un financement partiel, le co-paiement est devenu obligatoire pour couvrir la différence entre le coût du cours et le montant financé.
 

Illustration 3
© Poder360

 
Toutes ces informations, ci-dessus, ont été obtenues par le biais de la loi sur l'accès à l'information (LAI).

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