Agrandissement : Illustration 1
Le gouverneur de São Paulo, Tarcísio de Freitas (Republicanos, extrême droite), a déclaré que s'il était élu président de la République en octobre 2026, sa première mesure gouvernementale, en janvier 2027, serait d'accorder la grâce à l'ancien président Jair Bolsonaro. Cette déclaration a été faite vendredi 29 août 2025 dans une interview accordée au journal Diário do Grande ABC.
Quand viendrait cette mesure ? « Immédiatement. Ce sera ma première mesure. Parce que je pense que tout ce qui se passe actuellement est absolument déraisonnable* », a déclaré Tarcísio de Freitas lorsqu'on lui a demandé s'il accorderait la grâce.
Il est nécessaire de rappeler ici que dans les deux cas éventuels — grâce ou amnistie —, l'avantage est accordé et, par la suite, le Tribunal suprême fédéral (STF) juge sur sa constitutionnalité, le cas échéant.
Le procès de Jair Bolsonaro, qui est actuellement assigné à résidence, et de sept autres accusés de crimes contre la démocratie, doit débuter à Brasilia le mardi 2 septembre 2025 devant le Tribunal suprême fédéral (STF).
Les accusés et prévenus sont Jair Bolsonaro, l'amiral et ex-commandant de la Marine brésilienne (9/4/2021 - 30/12/22) Almir Garnier Santos, le policier fédéral et ex-ministre Anderson Torres, le général Augusto Heleno, le général et ex-ministre de la défense Paulo Sérgio Nogueira, le général Walter Braga Netto, le lieutenant-colonel Mauro Cid et l'officier de la police fédérale (PF) Alexandre Ramagem.
La procédure judiciaire suit le règlement intérieur du STF et la loi n° 8 038 de 1990. Le 2 septembre, la session sera ouverte par le président de la 1re chambre, le ministre Cristiano Zanin, qui donnera la parole au ministre Alexandre de Moraes pour la lecture du rapport sur l'affaire.
Le procureur général de la République (PGR) du Brésil, Paulo Gonet, sera chargé de l'accusation et disposera de deux heures pour présenter son dossier. Ensuite, les avocats de la défense disposeront d'une heure pour présenter leurs arguments oraux.
Tous les accusés font face à des accusations d'organisation criminelle armée, de tentative d'abolition violente de l'État démocratique de droit, de coup d'État. Le PGR demande la condamnation de Jair Bolsonaro pour avoir dirigé une organisation criminelle, une tentative de coup d'État, commis des dommages au patrimoine public et porté atteinte à l'État démocratique.
Alexandre Ramagem, actuellement député fédéral, a vu une partie des accusations suspendues, ne répondant que de trois des cinq crimes en raison de l'immunité parlementaire prévue par la Constitution.
Le verdict de la 1re Chambre - composée des cinq juges Alexandre de Moraes, Flávio Dino, Luiz Fux, Carmen Lúcia et Cristiano Zanin - devrait être prononcé vers le 12 septembre 2025.
Tout le procès sera retransmis en direct sur le canal du STF, via la plateforme YouTube.
------------------------
(*) "Na hora. Primeiro ato. Porque eu acho que tudo isso que está acontecendo é absolutamente desarrazoado"