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Billet de blog 5 mars 2025

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Lula da Silva fait la cuisine «solidaire» du Brésil avec Coca-Cola et McDonald's

Jusqu'en 2026, le gouvernement Lula da Silva mettra en place 200 « cuisines solidaires » en partenariat avec ... Coca-Cola et McDonald's. Le monde entier sait désormais de quelle "viande" est faite le président de la République du Brésil.

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Illustration 1
© DR / Fiocruz Brasilia

Pourtant, en décembre 2024, le CONSEA (Conseil national de sécurité alimentaire et nutritionelle), un organisme consultatif qui conseille la présidence de la République, a envoyé une recommandation au MDS (ministère du développement et de l'assistance sociale, de la famille et de la lutte contre la faim), déclarant que l'accord avec la   multinationale Coca-Cola va à l'encontre des stratégies adoptées par le Brésil pour lutter contre la faim, la pauvreté et l'exclusion sociale, l'obésité et la malnutrition.
 
Le partenariat avec Coca-Cola s'inscrit dans le cadre du programme "Acredita no Primeiro Passo" qui prévoit la mise en place de 200 cuisines solidaires au Brésil d'ici à la fin de 2026, dernière année du mandat de Lula da Silva, parmi d'autres actions et de politiques publiques visant à réduire les inégalités.
 

Illustration 2
A droite, Wellington Dias, ministre du Développement et de l'Assistance sociale, de la Famille et de la Lutte contre la faim © DR (photographie recadrée)

Cependant, le Consea affirme que l'accord ne tient pas compte des actions « agressives » menées par Coca-Cola pour défendre ses intérêts commerciaux. Dans sa note, le Consea cite les « attaques » des représentants des industries ultra-transformées, dont Coca-Cola, consécutives à l'augmentation des taxes sur ces produits et à l'augmentation du prix de l'essence.
 

Les hautes administrations du gouvernement fédéral brésilien ont reçu cinq fois plus de membres de l'industrie des boissons, de l'alimentation et des supermarchés que de membres de la société civile œuvrant pour une alimentation adéquate et saine, comme l'a publié en décembre 2023 le site de journalisme Metrópoles, sur la base d'un rapport (31 pages) de l'organisation sans buts lucratifs Fiquem Sabendo. « Il y a eu 69 enregistrements de  rencontres avec des lobbyistes contre 14 rencontres avec des membres de la coalition de l'Alliance pour une alimentation adéquate et saine (groupement d'ONG et d'associations, qui existe depuis 2016) [entre janvier et octobre 2023]. ». Et ce même rapport de préciser qu'« il y a eu au moins 16 tentatives de réunions de l'Alliance auxquelles le gouvernement n'a pas participé ».
 
 

Rapport (31p.) sur les 69 rencontres en 2023 des lobbies de l'alimentation avec le gouv. fédéral du Brésil © Fiquem sabendo (pdf, 747.8 kB)

Au Brésil, environ 13.000 décès par an sont imputables à la consommation excessive de boissons sucrées, selon les données de l'organisme privé argentin "Instituto de Efectividad Clínica y Sanitaria" (IECS). Au moins 10 milliards R$ (1,80 milliard US$), tel est le coût annuel estimé en traitements de santé dans les services publics, en retraites anticipées et congés de maladie, et en pertes économiques dues aux décès liés à la consommation d'aliments ultra-transformés, liés aux enseignes de restauration rapide.

 
Aux journalistes de Repórter Brasil, le MDS a déclaré que les partenariats reposent sur l'engagement social de l'entreprise à réduire les inégalités et l'exclusion économique, en valorisant le travail et l'autonomie : « Ces initiatives n'interfèrent pas avec la politique de sécurité alimentaire, l'alimentation saine ou la définition nutritionnelle des aliments, mais elles s'efforcent d'intégrer ces principes dans les lignes directrices des programmes des qualifications professionnelles proposées ». En français "mangeable", il faut comprendre : "Circulez, y a rien à voir".
 
Coca-Cola, contacté par le même site, n'a pas souhaité faire de commentaire.

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