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Billet de blog 5 avril 2025

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Le Roraima, la déforestation et la "mafia criminelle amazonienne"

Selon les données, publiées le 28/3/2025, du "système d'alerte à la déforestation" (SAD) de l'ONG brésilienne Imazon, la déforestation en Amazonie du Brésil a augmenté de 68% en janvier 2025, par rapport à la même période de 2024. Le Mato Grosso (45%), le Roraima (23%) et le Pará (20%) composent la liste de tête des États déforesteurs.

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Illustration 1
© Instituto Brasileiro de Sustentabilidade (INBS, reproduction Instagram)

En termes de municipalités, huit des dix municipalités les plus déboisées se trouvent dans le Mato Grosso, trois dans le Roraima et une dans le Pará.
Dans le Roraima, la municipalité d'Amajari, dans le nord de l'État, arrive en tête de la déforestation, avec une superficie de 12 km². Elle est suivie par Caracaraí, en 6e position, avec 6 km² détruits. Et Mucajaí, en 8e position, avec 4 km² dévastés. Ces municipalités abritent la terre indigène Yanomami, qui a été gravement touchée par l'exploitation minière et l'orpaillage illégaux.
 

L'étude d'Imazon a révélé que sept des dix terres indigènes les plus touchées par la déforestation se trouvent totalement ou partiellement dans l'État de Roraima, ce qui met en évidence la vulnérabilité des terres indigènes dans cet État. Larissa Amorim, chercheuse chez Imazon, a souligné que la destruction de ces zones a un impact direct sur les peuples indigènes, qui dépendent de la forêt pour leur survie, et compromet le maintien de la biodiversité en termes de faune, de flore et de régulation du climat.

Madame Amorim a déclaré que les données montrent une pression croissante sur l'Amazonie et servent de signal d'alarme sur la nécessité de renforcer les efforts de surveillance dans la région afin d'intensifier les inspections, d'étendre les efforts de lutte contre les crimes environnementaux et de renforcer les politiques pour la protection et l'utilisation durable de la forêt.

Pour Larissa Amorim, une action conjointe des organes responsables est nécessaire pour agir dans les endroits identifiés comme les plus critiques. Cependant, il est difficile de croire que les hommes politiques locaux sont alarmés par ces données en raison de ce qui s'est passé récemment, en 2022, lorsque le commissair de la police fédérale (PF) Alexandre Saraiva, ancien superintendant de la PF dans l'Etat d'Amazonas, dans une interview avec la plus grande chaîne de télévision du pays le 14 juin 2022, a porté une grave accusation, désignant des hommes politiques du  Roraima comme membres de ce qu'il a classé comme la « brigade criminelle en Amazonie » ["Bancada do Crime na Amazônia".].

Parmi les noms cités figuraient ceux de deux sénateurs de Roraima (dont l'un n'a pas été réélu et est en prison*), que le commissaire avait déjà dénoncés pour s'être adressés au ministre de l'environnement de l'époque, nommé par Jair Bolsonaro, Ricardo Salles, afin de demander la libération d'un chargement de bois illégal saisi au cours d'une opération de la PF dans l'Etat de l'Amazonas. Citant les noms de députés, sénateurs et gouverneurs de l'Amazonie, Alexandre Saraiva avait déclaré que « la plupart des hommes politiques du Nord travailleraient pour le crime organisé ».
 
Pendant ce temps, en 2025, selon le journaliste Jessé Souza, du blog Folha BV, le défilé des camions forestiers se poursuit le long de l'autoroute BR-210 dans le sud du Roraima, où, dans la municipalité de São João da Baliza, il peut être vu à toute heure du jour et de la nuit, comme le montre une vidéo publiée par l'Institut brésilien de la durabilité (INBS) sur son profil Instagram ... La vidéo, explicite, est visible ICI.
 
Et, pour le pire, l'Etat du Roraima continue d'être gouverné par l'extrêmiste de droite Antônio Denarium, cité dans trois articles dans ce blog ...
 

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Note : Les études du "système d'alerte à la déforestation" (SAD, "Sistema de Alerta de Desmatamento") de l'ONG brésilienne Imazon [Instituto do Homem e Meio Ambiente da Amazônia] sont publiées officiellement ICI. 
 

(*) L'ancien sénateur de l'Etat de Roraima, pendant huit ans (2015-2023), Telmário Mota de Oliveira, 65 ans, a été arrêté le lundi 30 octobre 2023 dans l'Etat de Goias car il est soupçonné d'avoir fait tuer Antônia Araújo de Sousa, 52 ans, la mère d'une de ses filles.

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