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Dans la nuit du 10 mai 2025, Nicolas Alexandre Pereira dos Santos de Oliveira, un jeune homme, noir, de 19 ans, était assis dans une ruelle de Paraisópolis, une favela du sud de la ville de São Paulo, lorsqu'il a été surpris par une opération de la police militaire de São Paulo. Non armé, selon sa famille, il a tenté de lever les mains en signe de reddition. Malgré cela, il a reçu quatre balles et s'est vidé de son sang, sur place, sans pouvoir bénéficier d'une aide rapide, jusqu'à ce que sa mort soit confirmée dans un hôpital local, l'Hospital Campo Limpo, bien plus tard.
Trois officiers de la police militaire utilisant deux fusils et un pistolet lui ont tiré dessus.
Nicolas a été atteint à la main gauche, au bras droit, à la ceinture et à la jambe gauche.
Nicolas Alexandre Pereira dos Santos de Oliveira, dit "Matue", qui, selon la PMESP était porteur d'armes et de drogue, version invérifiée et invérifiable par un organisme indépendant, a été l'une des 66 victimes du mois de mai 2025, mois le plus meurtrier de ces cinq dernières années en termes de tueries commises par la police militaire dans l'État de São Paulo.
Ces chiffres ont été vérifiés par le site de journalisme indéendant Ponte Jornalismo sur la base des données publiées lundi 30 juin 2025 par le Secrétariat d'Etat à la sécurité publique de São Paulo (SSP-SP), dirigé par le tueur et bolsonariste Guilherme Derrite, nommé à ce poste en 2023 par le gouverneur bolsonariste Tarcisio de Freitas, putatif candidat présidentiel en octobre 2026.

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64 % des personnes tuées par la police militaire (PMESP) en mai étaient noires. C'est-à-dire que, précisément, les métis de noirs étaient au nombre de 35 et les noirs quatre (4). Soixante-cinq (65) des 66 victimes étaient des hommes, et jeunes, avec une moyenne d'âge de 32 ans - le plus jeune avait 15 ans et le plus âgé 52 ans.