Jeudi 20 juillet 2024, le syndicat des employés du système pénitentiaire de l'État de São Paulo (Sifuspesp) a reçu un e-mail dénonçant une prétendue "observation à conserver" de l'organisation criminelle Premier commandement de la capitale (PCC) pour tuer le milicien Ronnie Lessa, accusé du meurtre de Marielle Franco et d'Anderson Gomes, dans le pénitencier n° 1 de Tremembé.
Le journal en ligne Metrópoles a eu, ce jour là, accès au contenu de l'e-mail, qui a été envoyé à 12h03 au syndicat Sifuspesp. Le document indique que "les détenus de P1 ont déjà reçu une ""observation" ["salve", en portugais] pour tuer Lessa" et que "l'ordre est de retourner ["virar'] la prison". La prison est dominée par le PCC, selon le syndicat Sifuspesp.
Ronnie Lessa est entré au pénitencier P1 de la prison de Tremembé, où il est depuis lors isolé dans une cellule de 9 m², jeudi 20/7/24 début d'après-midi, sur ordre du juge Luiz Augusto Iamassaki Fiorentini, du 5e tribunal fédéral de Campo Grande (MS). Le gouverneur de São Paulo, bolsonariste, s'était opposé à cette décision et avait affirmé que la prison ne disposait pas de conditions suffisantes pour accueillir le prisonnier Ronnie Lessa.
Dans son e-mail, le dénonciateur affirme que l'ordre de tuer Ronnie Lessa a été intercepté dans des "cerfs-volants", comme les détenus appellent les messages transmis par petits papiers envoyés depuis les fenêtres. "Le "jet" de la prison (membre du PCC responsable des factions dans l'unité) a demandé une "bonde" (transfert), parce qu'il ne veut pas tuer celui-ci dans la poitrine", indique le texte.
Le codage des expressions étant total, entre membres du PCC, il reste difficile, au 5 août 2024, de connaître la trame à venir.