Au journal en ligne Brasil de Fato, les vendeurs ambulants de Brás affirment que la pression s'est aggravée malgré les répercussions de l'assassinat de Ngagne. La vie quotidienne, résume Pedro Neto, est un « champ de mines » entre les violences policières et les attaques des milices. « Parfois, la police ne nous prend pas l'argent, mais elle le prend aux commerçants pour nous empêcher de travailler », explique-t-il. « Toutes les heures, il y a quelqu'un qui se revendique propriétaire du territoire », résume-t-il.
Edineide est l'un des 25 témoins dont les dépositions ont servi de base à l'acte d'accusation qui a permis d'arrêter trois sergents et un caporal de la police militaire en janvier 2025 pour avoir formé une milice. Il s'agit du caporal José Renato Silva de Oliveira et des sergents Wellington Stefani, Humberto de Almeida Batista et Lucia Ferreira de Oliveira.
Selon le ministère public de São Paulo (MP-SP), les commerçants du marché devaient payer au groupe jusqu'à 300 R$ (50 US$) par semaine, en plus du «gant», une redevance d'environ 15.000 R$ (2.500 US$) pour l'utilisation du point de vente. Ceux qui ne pouvaient pas payer étaient contraints d'emprunter auprès d'usuriers. En cas de retard de paiement, la « collecte » était effectuée par des policiers. Selon l'enquête, les principales victimes étaient des immigrés.
"Il fut un temps où la milice nous demandait de payer. Nous ne payions pas, du moins sur le territoire où nous avions nos points. La police s'est progressivement impliquée et quand je m'en suis rendu compte, des sections de la police étaient également payées. Cela n'a pas cessé. À un moment donné, ils ont même vendu des points de vente, le prix a augmenté et il y a eu une plainte. La presse s'en est fait l'écho et tout s'est arrêté là."