Lors d'une réunion tenue mercredi après-midi 4 décembre 2024 au palais du Planalto à Brasilia, le président Lula da Silva a signé les décrets de démarcation de trois terres indigènes (TI) : la TI de Monte-Mor, dans l'État du Paraíba (Nordeste), et les deux TI de "Morro dos Cavalos" et de "Toldo Imbu", dans l'État de Santa Catarina (extrême sud).
« Cela fait tant d'années d'attente et de lutte, tant d'années de persécution et de pleurs. Mais aujourd'hui, notre cri est un cri de joie », s'est réjouie Kerexu Yxapyry, une dirigeante indigène du "Morro dos Cavalos". Et a ajouté : « toute notre communauté est réunie en ce moment dans l'Opy, la maison de prière, pour la cérémonie de remerciement ».
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Lors de la cérémonie de signature des décrets, le ministre de la justice et de la sécurité publique, Ricardo Lewandowski, a souligné que le gouvernement fédéral s'acquittait d'un devoir imposé par la Constitution en reconnaissant les droits des peuples indigènes, et a insisté sur l'importance de la démarcation des terres indigènes pour la préservation de l'environnement : « nous protégeons l'environnement. Il a déjà été scientifiquement prouvé que là où les Indiens sont installés, là où ils possèdent la terre, l'environnement est mieux protégé ».
La ministre des peuples indigènes, l'indigène Sônia Guajajara, vêtue de rouge sur la photographie ci-dessus, a rappelé la promesse faite lors de la transition des gouvernements fin 2022, lorsque l'équipe a dressé une liste de 14 terres autochtones dont les démarcations étaient prêtes à être ratifiées. « Avec cette loi, il ne reste plus qu'une seule zone en suspens par rapport à ce qui avait été convenu pendant la période de transition. Et nous sommes convaincus que, d'ici la fin de l'année 2024, nous atteindrons cet objectif de 100 % ».
La TI de Monte-Mor, située dans les municipalités de Rio Tinto et de Marcação, dans l'État du Paraíba, couvre 7.530 hectares et abrite 5.799 habitants de l'ethnie indigène Potiguara.
Dans l'Etat de Santa Catarina, la TI "Morro dos Cavalos", dans la ville de Palhoça, s'étend, elle, sur 1.983 hectares et compte 200 habitants des ethnies indigènes Mbyá Guaraní et Nhandeva.
La terre indigène Toldo Imbu, à Abelardo Luz (Santa Catarina), est composée de 731 personnes de l'ethnie Kaingang, qui vivent sur une superficie de 1.960 hectares.
Le ministre Márcio Macêdo, du secrétariat général de la présidence de la République, la présidente de la Fondation nationale pour les peuples indigènes (FUNAI), Joenia Wapichana, la secrétaire nationale à l'accès à la justice, Sheila de Carvalho, et le secrétaire à la santé indigène (SESAI) du ministère de la santé, Weibe Tapeba, ainsi que le secrétaire national des droits territoriaux du ministère des peuples indigènes aux droits territoriaux indigènes, Marcos Kaingang, ont aussi assisté à la signature.
Étaient bien sûr présents le cacique du peuple Potiguara, Sandro Potiguara, le chef indigène Babau Tupinambá, le leader Potiguara Cau Potiguara, tous venus du Paraíba pour la cérémonie.
Les accompagnait le responsable national Dinaman Tuxá, coordinateur exécutif de l'Articulation des peuples indigènes (Apib).
Depuis le 1er janvier 2023, le gouvernement Lula da Silva a délimité 13 terres indigènes (TI).
Le temps est au grand beau fixe pour un avenir indigène pacifique assuré, pour le moins au Brésil. Savourons ce temps.