
Hugo Motta représente la "nouvelle génération" de la famille Motta, qui exerce une forte influence dans la municipalité de Patos (Paraíba), qui compte un peu plus de 68.000 électeurs et 103.000 habitants, et est la quatrième ville la plus peuplée de l'Etat du Paraíba (Nordeste). Sa grand-mère maternelle Francisca Gomes Araújo Motta (1940), est actuellement députée de l'État du Paraíba, affiliée au parti Républicanos (extrême droite). Il s'agit de son sixième mandat, après avoir été élue en 1994, 1998, 2002, 2006 et 2012. Elle a été également vice-maire de Patos du 1/1/1993 au 31/1/1995, puis maire de cette ville du 1/1/2013 au 31/12/2016.
Cette famille de Hugo Motta est issue d'une longue lignée d'hommes politiques, dont les racines remontent au ... XVIIIe siècle, à l'époque du Brésil colonial.
Cette famille est toujours, en 2025, l'une des puissantes baronnies qui entretient des liens étroits avec l'élite rurale de la région, au sens large, de la ville de Patos.
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Le grand-père paternel de Hugo Motta, Nabor Wanderley Nóbrega, a été maire de Patos du 30/11/1955 au 30/11/1959.
Son grand-père maternel, Edivaldo Fernandes Motta (1939/1992), a été conseiller municipal de Patos, entre 1963 et 1967, puis député de l'État du Paraíba (1967-1987, sous la dictature militaire) et député fédéral (1987-1992).

Outre Hugo et Francisca, les autres hommes politiques du clan sont aujourd'hui Nabor Wanderley da Nóbrega Filho (Républicanos, extrême droite), né en 1965, le père d'Hugo Motta, qui a été député de l'État du Paraíba lors des législatures de 2014 et 2018 et qui exerce actuellement son quatrième mandat en tant que maire de Patos, qu'il a été de 2005 à fin 2012, et de 2021 jusqu'à aujourd'hui.
À Patos, la mère de Hugo Motta, Ilanna Motta, a été maire-adjointe à la santé, de 2013 au 16 mars 2015, puis chef de cabinet de sa propre mère, la maire Francisca Gomes Araújo Motta, du 17 mars 2015 à fin décembre 2016.
En 2016, trois maires de municipalités du Paraíba et 15 autres personnes, dont Ilanna Motta, mère de Hugo Motta, ont été inculpés par le ministère public fédéral (MPF) de la 5e région. Selon l'agence, ils sont accusés d'avoir formé et intégré une organisation criminelle responsable de l'appropriation et du détournement de 11 millions de R$ (2,2 millions US$ d'alors) de fonds publics fédéraux et municipaux destinés à payer les transports scolaires dans les trois villes de Patos, Emas et São José de Espinharas, toutes situées dans l'État du Paraíba, toutes dirigées par des parents ou proches de la famille Motta. La décision, divulguée le 6 décembre 2016, avait été signée le 29 novembre 2016.
Les trois maires avaient déjà été démis de leurs fonctions au cours de l'opération judiciario-policière « Veiculação », lancée par la police fédérale (PF) en septembre 2016. À l'époque, les deux maires et Ilanna Motta avaient été arrêtés. La détention provisoire de la mère de Hugo Motta avait été transformée en assignation à résidence, le même mois de septembre, cinq jours après qu'elle ait été écrouée.
Selon le MPF, l'organisation était dirigée dans la sphère publique par les trois maires et la mère de Hugo Motta, qui était alors chef de cabinet de la maire de Patos, qui n'était autre que la mère de cette Francisca Gomes Araújo Motta qui a en effet été maire de Patos du 1/1/2013 au 31/12/2016. Le MPF expliquait qu'elle avait une grande influence sur la gestion des trois mairies, non seulement parce qu'elle fait partie du même groupe politique qui dirige les villes, mais surtout en raison de ses liens familiaux avec les trois maires des villes.
Selon le MPF, outre Ilanna, la mère, Francisca Gomes Araújo Motta, dite Francisca Motta, la grand-mère de Hugo Motta, alors maire de Patos, le mari d'Illana, Renê Trigueiro Caroca, maire de São José de Espinharas, l'ex-gendre de Illana Mattos, monsieur José William Segundo Madruga, maire de Emas, avaient également été inculpés.
Lors de l'une de ses premières interviews en tant que député fédéral en 2011, Hugo Motta a déclaré que depuis son enfance, la politique était "son petit-déjeuner, son déjeuner et son dîner". À ce jour, il est le plus jeune parlementaire à avoir accédé à l'Assemblée nationale, à l'âge de 21 ans.