Avec la bénédiction de Lula da Silva, la nouvelle présidente de la Petrobras, Magda Chambriard, a assuré que l'entreprise investirait à nouveau massivement pour développer sa production d'énergie fossile en Bolivie.
Pour le président de la République et la CEO de Petrobras, il ne suffit pas de parier sur l'augmentation erronée de la prospection de combustibles fossiles au Brésil, malgré l'urgence mondiale d'éliminer la production de pétrole, de gaz et de charbon afin d'enrayer le changement climatique.
Lors de sa visite en Bolivie le 9/7/24, Lula da Silva a annoncé que la Petrobras y investirait à nouveau dans la prospection de gaz fossile.
La Petrobras, autrefois, était responsable de 60 % de la production de carburant de la Bolivie, mais n'en représente plus que 25 %, après la nationalisation d'une partie de ses activités boliviennes par le président de l'époque, Evo Morales, en 2006.
Magda Chambriard a assuré aux autorités boliviennes et aux représentants du secteur gazier et de l'industrie que Petrobras investira à nouveau massivement pour accroître sa production de combustible fossile en Bolivie. L'idée du Brésil est d'exporter le gaz extrait du pays voisin à des prix plus compétitifs.
"Aujourd'hui, le marché brésilien de la consommation demande 50 millions de m³ de gaz par jour. Nous pensons que ce marché peut être triplé pour atteindre 150 millions de m³ par jour. (...) Nous voulons revenir à une production de 30 millions de m³ en Bolivie, mais pour cela, ce gaz et cet investissement doivent pouvoir fournir du gaz pour les engrais et les produits pétrochimiques brésiliens à des prix abordables", a déclaré Magda Chambriard lors du Fórum Empresarial Brasil-Bolívia qui s'est tenu le 9 juillet 2024 à Santa Cruz de La Sierra, devant des centaines d'hommes d'affaires.
La Petrobras a déjà un projet en cours en Bolivie, mais a rencontré des difficultés pour obtenir la licence environnementale en raison de la sensibilité de la région, explique le site internet epbr. Il s'agit du projet Domo Oso-X3 (DMO-X3), dans la zone d'exploration nommée San Telmo Norte, à Tarija, capitale de l'Etat du même nom, au sud de la Bolivie.
Dans leur déclaration commune à l'issue de la réunion, Lula da Silva et le président bolivien Arce ont également souligné "l'importance du gaz naturel et de l'intégration régionale du gaz et se sont engagés à trouver des moyens d'augmenter le volume de gaz circulant dans le gazoduc Brésil-Bolivie"
"La personne la plus importante ici, la présidente Magda Chambriard, est venue dire au peuple bolivien que nous voulons à nouveau investir en Bolivie, que nous voulons prospecter ici. J'ai tenu à amener Petrobras parce que je sais à quel point cette entreprise a été importante en Bolivie, et qu'elle peut l'être à nouveau", a déclaré Lula da Silva devant le parterre de centaines d'hommes d'affaires boliviens et brésiliens à Santa Cruz de La Sierra.
Le gouvernement brésilien a donc renouvelé son intérêt bien que le président bolivien Luis Arce ait annoncé en 2023 que les réserves de gaz naturel du pays étaient épuisées et que les exportations vers le Brésil et l'Argentine seraient réduites. "Nous avons touché le fond", avait déclaré M. Arce à l'époque.
Lula da Silva, une autruche au long cou.
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Sources : divers et Correio Braziliense.
La vidéo intégrale et le texte du iscours intégral de Lula da Silva, en portugais du Brésil, le 9 juillet en Bolivie, sont à lire en cliquant ci-dessous:
https://www.gov.br/planalto/pt-br/acompanhe-o-planalto/discursos-e-pronunciamentos/2024/discurso-do-presidente-lula-durante-o-forum-empresarial-bolivia-brasil-em-santa-cruz-de-la-sierra