Le maté (ka’ay en indigène guarani, maté en espagnol, chimarrão en portugais brésilien) est une boisson traditionnelle sud-américaine issue de la culture des indigènes Guaranis et Tupis, préparée en infusant des feuilles de mate, une plante aux feuilles proches du houx.
Le terme portugais chimarrão est traduit par cimarron en espagnol et désigne le retour à l’état sauvage du bétail domestiqué. Ce terme désigne également un chien sauvage, ce qui est une connotation révolutionnaire due à son interdiction durant l’évangélisation des indigènes Guaranis du sud du Brésil, au XVIe siècle.
D’ailleurs, les prêtres l’appelaient a erva do diabo. Près d’un siècle plus tard, les Jésuites ont reconnu les nombreux bienfaits du maté et incité à sa consommation. On parle aujourd’hui du thé des Jésuites.
Cette plante qui peut atteindre jusqu'à 20 mètres ne pousse que dans la région frontalière entre le Paraguay, l'Argentine et le Brésil. Ainsi, ces trois pays sont les seuls producteurs de maté traditionnel au monde. On le boit dans une calebasse avec sa bombilla.
Le maté, qui ne contient pas de théine, est un stimulant, sans protéines, qui lutte contre les mauvais glucides. Ses ingrédients ont une forte teneur en caféine, théobromine, et théophylline (alcaloïde, et principale molécule active trouvée dans les feuilles de thé).
Les feuilles de la erva maté contiennent près de 90% de plus de polyphénols (antioxydants) que le thé vert. Un parfait antioxydant.
La consommation du chimarrão se limite absolument à l'extrême-sud du Brésil et concerne seulement les Etats de Rio Grande Do Sul (70.000 tonnes/an), Paraná (20.000 tonnes/an) et Santa Catarina (15.000 tonnes/an). En tout, les Brésiliens consomment un peu plus de 100.000 tonnes de chimarrão par an. Cela donne une consommation moyenne de 3 kg de erva mate, par an, par habitant de ces trois Etats.
À titre de comparaison, en Argentine on consomme 250.000 tonnes de yerba maté par an. Une sorte de religion, cette infusion, là-bas. La consommation moyenne est de 6 kg/habitant/an.
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Ci-dessous, "Chimarrão", puis "Ramilonga", de l'un des auteurs-chanteurs les plus poétiques de la composition et chanson brésilienne, Vitor Ramil, également écrivain, qui vit à Porto Alegre, est souvent présent sur les scènes de l'Amérique du Sud. Il a un label, Satolep Music (Satolep est le palindrome de la ville de Pelotas, au Rio Grande do Sul).