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Celle qui est aujourd'hui une modeste travailleuse dans le secteur de l'artisanat, dans le lointain Etat du Pernambuco (Nordeste), dont l'enregistrement professionnel passé dans le secteur bio-médial a été utilisé par le PCS Lab Saleme, se dit choquée d'apprendre que son numéro était associé à cette grave affaire de contamination par le VIH. L'un des tests erronés sur les donneurs d'organes infectés par le VIH était signé par Jacqueline Iris Bacellar de Assis, mais utilisait le numéro du Conseil régional de biomédecine de Júlia Moraes de Oliveira Lima.
L'enregistrement professionnel de Júlia a été annulé par le Conseil régional de biomédecine en 2023. Selon elle, c'était pour non-paiement des cotisations annuelles. « J'ai découvert cette affaire aujourd'hui [samedi 12 octobre 2024] et j'ai été très choquée par l'histoire, c'est horrible ce qui arrive à ces gens. Dans l'après-midi, la journaliste m'a contactée pour me dire que j'étais liée à cette histoire, mais je ne travaille plus comme médecin biomédical depuis de nombreuses années (...) J'étais très bouleversée, très nerveuse, j'avais peur qu'il m'arrive quelque chose », poursuit-elle.
Le dossier médical de la donneuse, âgée de 40 ans, décédée à l'hôpital Albert Schweitzer de Realengo, municipalité située à l'ouest de la ville de Rio de Janeiro, a été analysé, signé et publié par Jacqueline Iris Bacellar de Assis. Le test a révélé que la femme n'était pas séropositive, mais que les organes qu'elle avait donnés, foie et reins, ont infecté les patients qui ont été transplantés.
De plus, Jacqueline Iris Bacellar de Assis n'est plus enregistrée comme professionnelle depuis ... juin 2022.
Le test de l'autre donneur qui a contaminé les patients greffés a été signé par le gynécologue Walter Vieira - actionnaire, avec sa femme Márcia du PCS Lab Saleme - qui est le directeur technique du laboratoire. Márcia est la tante de l'ancien secrétaire d'État à la santé de Rio de Janeiro et actuel député fédéral, "Doutor Luizinho".
Le laboratoire PCS Lab Saleme a été désigné par le département de la santé de l'État comme responsable de l'erreur commise lors de deux tests, qui a entraîné l'infection par le VIH de six personnes qui se trouvaient dans la file d'attente de transplantation et ont reçu des organes. L'incident fait l'objet, dorénavant, d'une enquête menée par le ministère de la santé (MS), le parquet de Rio de Janeiro (MP-RJ), la police civile (PC-RJ), le conseil médical régional (Cremerj), et par la police fédérale (PF).
Les propriétaires du laboratoire PCS Lab Saleme, interdit dans cette affaire de greffons contaminés par le VIH, ont déjà été condamnés en raison d'un résultat de test VIH incorrect dans le labo PCS Lab situé dans la municipalité, pauvre et sous la coupe de milices, de Belford Roxo (RJ). Les actionnaires du laboratoire ont conclu un accord de paiement 20.000 R$ (4.000 US$) au patient après avoir échoué à faire annuler le jugement du tribunal de première instance. Cet accord a été conclu en juillet 2023.