Une opération policière intitulée « Rota 466 » et également une autre, baptisée "Via Pix", ont donc été menées mardi 7 octobre 2025 par le Groupe d'action spéciale de lutte contre le crime organisé (Gaeco), dépendant du ministère public du Paraná (MP-PR). Dans le cadre de ces opérations, 10 autres policiers routiers d'État ont été suspendus de leurs fonctions, dont neuf de la région de Ponta Grossa, dans la région des Campos Gerais, et un de Guaraniaçu, dans l'ouest de l'État, et 30 mandats de perquisition et de saisie ont été exécutés.
Les noms de ces dix policiers suspects n'ont pas été officiellement révélés.
D'après l'enquête, le groupe de policiers corrupteurs aurait touché 140.000 R$ (25.000 US$) depuis mars 2025.
Selon le ministère public (MP-PR), l'argent des pots-de-vin était versé sur les comptes d'entreprises ou de particuliers, qui servaient de prête-noms. La comptabilité était tenue par les policiers à l'aide d'applications de messagerie.
Reginaldo José Pedroso, entré dans la police militaire du Paraná en 2001, ancien commandant du poste de police autoroutière (PRE, Polícia Rodoviário Estadual) de Guarapuava, situé sur la route PR-466, près de la ville de Palmeirinha, a été arrêté mardi 7 octobre 2025 lors de la deuxième phase de l'opération policière "Rota 466", menée par le ministère public du Paraná (MP-PR) avec le soutien de l'inspection générale de la police militaire (PM-PR). Il est soupçonné d'avoir participé à ce réseau criminel impliquant des agents qui demandaient des pots-de-vin aux conducteurs sur les routes de l'État du Paraná.
Reginaldo Pedroso avait déjà été visé par la première phase de cette opération policière et avait été suspendu de ses fonctions, il y a quatre mois. Lors de cette première phase de l'opération, il travaillait au sein du bataillon de la ... patrouille scolaire. Il a été placé en détention préventive. Après le déclenchement des enquêtes, il a été découvert qu'il avait commis de nombreux autres délits de corruption, recevant au moins 47.000 R$ (8.400 R$) de pots-de-vin, en plus d'avoir tenté d'entraver les enquêtes, rendant difficile la collecte de preuves.
Des vidéos obtenues dans le cadre d'une enquête sur des agents de la police routière d'État soupçonnés d'avoir extorqué de l'argent à des automobilistes pour leur éviter des amendes dans l'État du Paraná montrent le fonctionnement de ce système.
Dans l'une des videos, on peut voir que l'agent public aborde un camionneur et, après avoir discuté avec lui, prend son propre téléphone portable et ouvre un code QR. Ensuite, le camionneur ouvre une application bancaire, les téléphones portables sont rapprochés, et après que le conducteur ait montré l'écran de son propre téléphone portable au policier, il est libéré du contrôle routier.
Selon le Groupe d'action spéciale de lutte contre le crime organisé (Gaeco) du ministère public du Paraná (MP-PR), qui était chargé des enquêtes, le code QR pour le paiement via Pix - un système de paiement brésilien lancé par la banque centrale du pays en novembre 2020 - était proposé aux conducteurs lorsqu'ils affirmaient ne pas avoir d'argent liquide pour payer le pot-de-vin. Le Gaeco a également découvert que sur les tronçons d'autoroute où il n'y avait pas de couverture de téléphonie mobile, les policiers proposaient l'internet de leur propre téléphone portable et/ou le wi-fi du poste de police aux conducteurs pour qu'ils puissent effectuer le paiement.
Toujours selon le Gaeco, au moins 100 victimes ont été identifiées au cours de l'enquête, la plupart étant des camionneurs.