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Billet de blog 14 novembre 2025

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COP30: Privatiseur, Lula est persona non grata pour des communautés indigènes

Le dimanche 2 novembre, alors que Lula da Silva visitait le village indigène Vista Alegre de Capixauã, en la Réserve extrativiste Tapajós-Arapiuns près de Santarém, le Mouvement Tapajós Vivo –formé de communautés indigènes, créé en 2009 pour lutter contre les impacts socio-environnementaux dans le bassin du fleuve Tapajós– a publié un communiqué condamnant impétueusement la présence du président.

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Illustration 1

«Comment interpréter cette visite, alors que c’est ce même gouvernement qui ouvre la voie à la privatisation des fleuves et à l’exploitation pétrolière ? Le Tapajós voit… et n’oublie pas», a réagi un membre du mouvement Tapajós Vivo sur son compte Instagram. En ligne de mire, un décret signé par le gouvernement de l’ex-ouvrier Lula da Silva, le 28 août 2025. Le texte prévoit la concession de plus de 3.000 kilomètres de voies navigables au secteur privé*, au profit direct de l’agronégoce. 
 
Le mouvement Tapajos Vivo, organisation qui lutte pour la défense du fleuve Tapajós, de ses peubles et de la culture de son bassin depuis 2009, vient également, via une affichette, manifester son rejet à la visite (VIDEO) du président Lula da Silva aux communautés riveraines du fleuve Tapajos.
« Nous considérons comme incohérente sa présence dans la région, observant que son gouvernement a signé le décret qui vise à "privatiser" les fleuves Tapajos, Madeira et Tocantins-Araguia pour être utilisés comme logistique de l'agronégoce, sans compter le soutien l'exploration de pétrole dans l'embouchure du fleuve Amazonas - des mesures qui menacent directement nos territoires, modes de vie et écosystèmes fondamentaux pour l'Amazonie. Nous n'acceptons pas "le jardinage" pendant la période de la COP30 sans la dûe cohérence et socioenvironnementale. »
 
De son côté, lors de sa visite le 2/11/25, le président Lula da Silva, lors d'une conversation avec les chefs indigènes locaux, s'est dit surpris par le manque d'électricité dans la communauté et a promis de résoudre le problème. « C'est quelque chose qui m'a étonné. Je pensais qu'il y avait de l'électricité, car je vois une lumière allumée ici, et j'ai vu que tout le monde se plaignait du manque d'électricité ».
« Aujourd'hui, l'électricité est la chose la plus facile à faire pour nous, car nous pouvons fabriquer des panneaux solaires, nous pouvons préserver l'environnement, nous pouvons vous apporter de l'électricité, et je vous promets que vous aurez de l'électricité ici, dans votre communauté », a-t-il souligné.
Le président Lula da Silva, accompagné de sa femme et des deux ministres, femmes, celles des peuples indigènes et de l'environnement, a été accueilli dans le village par la cheffe Irenilce Kumaruara, qui a explicité sa demande d'électricité pour 4.338 familles, soit une population totale de plus de 13.000 indigènes. 
  

Illustration 2

(*) La révolte de ces communautés indigènes est due au décret n° 12.600 du 28 août 2025, signé par Lula da Silva, qui inclut les voies navigables des fleuves Madeira, Tapajós et Tocantins dans le Programme national de privatisation (PND), prévoyant la concession de tronçons navigables au secteur privé.
 

Illustration 3

Les tronçons de fleuves à concéder au secteur privé sont les suivants :

– Rio Madeira : Porto Velho (Rondônia) à Itacoatiara (Amazonas, située à 176 kilomètres à l'est de Manaus) ;
  
– Rio Tocantins : Belém (Pará) à Peixe (Tocantins) ;
 
– Rio Tapajós : Itaituba (Pará) à Santarém (Pará).

  
Le projet de voie navigable du fleuve Tapajós couvre environ 250 kilomètres entre les municipalités d'Itaituba et de Santarém, dans l'État du Pará.
 
Sur le fleuve Tocantins, le tracé devrait s'étendre sur 1 731 kilomètres, entre Belém (PA) et la municipalité de Peixe (TO).
  
La voie navigable du fleuve Madeira prévoit quant à elle la navigation entre Porto Velho (RO) et Itacoatiara (AM), en se connectant au fleuve Amazone sur un parcours estimé à 1.075 kilomètres. Les tronçons traversent des territoires quilombolas, riverains, indigènes, ainsi que des unités de conservation. Le fleuve Madeira est l'un des principaux affluents du fleuve Amazone.
  
La concession de plus de 3.000 km de voies navigables est bien sûr saluée par les secteurs économiques, en particulier l'agro-industrie. Par contre, les écologistes et les communautés traditionnelles d'autochtones craignent l'absence de consultation des populations riveraines et les impacts socio-environnementaux.
 

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