BRAISES DU CHAOS (avatar)

BRAISES DU CHAOS

BALIKPAPAN@PROTONMAIL.COM __ (55) 71 88826417 __ Secrétaire de rédaction (free lance), c'est-à-dire journaliste: et je tweete, aussi, sur X (ex-Twitter), des faits.

Abonné·e de Mediapart

1508 Billets

0 Édition

Billet de blog 14 décembre 2024

BRAISES DU CHAOS (avatar)

BRAISES DU CHAOS

BALIKPAPAN@PROTONMAIL.COM __ (55) 71 88826417 __ Secrétaire de rédaction (free lance), c'est-à-dire journaliste: et je tweete, aussi, sur X (ex-Twitter), des faits.

Abonné·e de Mediapart

Júlio César, Brésilien, père, debout, face à la police militaire de São Paulo

Médecin, le père de l'étudiant en 5e année de médecine Marco Aurélio Cardenas Costa, tué à bout portant par le policier militaire Guilherme Augusto Macedo dans la nuit du 19 au 20/11/24, va faire un procès à l'État de São Paulo. Trois semaines après l'exécution de son fils, il perçoit une espèce de complicité et de protection des agents impliqués. Aucun n'a été écroué et ils touchent leur salaire.

BRAISES DU CHAOS (avatar)

BRAISES DU CHAOS

BALIKPAPAN@PROTONMAIL.COM __ (55) 71 88826417 __ Secrétaire de rédaction (free lance), c'est-à-dire journaliste: et je tweete, aussi, sur X (ex-Twitter), des faits.

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Illustration 1
Marco Aurélio Cardenas Costa © DR

Le médecin Júlio César Acosta Navarro, père de l'étudiant Marco Aurélio Cardenas Costa, tué à bout portant lors d'une action de la police militaire (PMESP) dans la nuit du 19 au 20 novembre 2024, dans l'entrée d'un hôtel, a déclaré qu'il allait intenter une action en justice contre l'État de São Paulo. Cette déclaration a été faite lors d'une interview filmée avec UOL News, de la plateforme d'information UOL, mercredi 4 décembre 2024.
 

" Oui, je vais [poursuivre l'État de São Paulo, gouverné par le bolsonariste Tarcisio de Freitas], car il s'agit d'un crime d'État. Je travaille déjà sur tous les documents nécessaires à cette fin."
 

C'est le policier militaire Guilherme Augusto Macedo, 26 ans, qui a tiré. Ce soldat a poursuivi Acosta dans l'auberge, où il a tiré. Macedo et l'autre policier militaire qui l'accompagnait sont en congé et effectuent des travaux internes. Macedo a été inculpé pour homicide volontaire quelques heures après la fusillade. Malgré cette inculpation éclair, l'enquête continue de traîner en longueur. Par exemple, le document incriminant le policier militaire Macedo n'a toujours pas été transmis au tribunal militaire. Au sein de la police civile (PC-RJ), l'affaire a déjà été confiée au ... troisième chef de police différent.
« L'affaire se trouve à la 4e Chambre du tribunal et n'a pas encore été transmise au ministère public », a déclaré le ministère public. Dans une déclaration, le Secrétariat d'Etat à la sécurité publique (SSP) de l'État, dirigé par l'ex-policier militaire Guilherme Derrite, a indiqué que le commissaire qui présidait l'enquête de police civile avait été transféré dans le cadre de mouvements de routine.
  
A cette heure, le 14 novembre 2024, la seule video publique qui divulgue l'annonce faite par le père de la victime est sur le réseau TikTok. Elle a été vue plus d'un million et demi de fois:


https://www.tiktok.com/@metropolesoficial/video/7440125451370106167 
 

Júlio César Acosta Navarro est très mécontent du déroulement de l'enquête et a critiqué, lors d'interviews, le gouverneur, le secrétaire d'Etat à la sécurité publique Guilherme Derrite et aussi le commandant général de la police militaire, le colonel Cássio Araújo de Freitas, qui, selon Júlio César Acosta Navarro, a tout fait pour diminuer la personnalité de son fils. « Il [Tarcisio de Freitas, gouverneur bolsonariste] a promis une punition sévère, que je ne connais pas encore, car les policiers sont chez eux, probablement en train de jouer aux cartes, de regarder la télévision, de recevoir leur salaire. Je ne sais pas quelle est cette punition, s'il doit déjà purger une peine d'un mois. Et il nous reste la honte, la pitié. Cette impunité* », a déclaré Júlio César, le père.
 
Mais pour Júlio César Acosta Navarro, le cerveau de la politique et de la philosophie de la cruauté est Guilherme Derrite. « Ce secrétaire d'Etat à la sécurité publique est un type qui est là, qui reste pour des raisons politiques, philosophiques, c'est une question, un paradoxe qu'assume le gouverneur », a ajouté Navarro, qui a quitté son poste au renommé Hospital das Clínicas, pour se battre pour que justice soit faite dans l'affaire de son fils.
 
Pour la famille, la lenteur constatée dans l'enquête de la police militaire est également perçue au sein du département des homicides et de la protection des personnes (DHPP) de la police civile de São Paulo. « Malheureusement, le département des homicides et de la protection des personnes a déjà changé trois fois de commissaire. Le premier adjoint était de service, puis il y a eu un désaccord sur l'équipe qui prendrait le relais, un adjoint a pris le relais, et maintenant c'est le troisième adjoint qui prend en charge l'enquête. C'est triste, car pour la famille, qui a besoin d'une réponse rapide et urgente, il y a ce retard dans les enquêtes », a déclaré l'avocat Roberto Guastelli, qui accompagne la famille.
« Les caméras corporelles des deux policiers militaires n'ont toujours pas été remises au poste de police qui enquête sur l'affaire. Il semble qu'il y ait un manque de transparence, en particulier de la part de la police militaire, lorsqu'il s'agit de remettre les images des violences perpétrées contre l'étudiant. Que veulent-ils faire ? Retarder l'enquête ? La famille réclame justice », a ajouté Guastelii. L'affaire a été évoquée, pour la dernière fois, par le tribunal, le 26 novembre 2024.
 
---------------
(*) "Não sei que punição é essa, se já vai cumprir um mês. E a gente com a vergonha, a pena. Essa impunidade" 
Sources : O Tempo et diverses autres.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.