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BALIKPAPAN@PROTONMAIL.COM __ (55) 71 88826417 __ Secrétaire de rédaction (free lance), c'est-à-dire journaliste: et je tweete, aussi, sur X (ex-Twitter), des faits.

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Billet de blog 16 septembre 2025

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PARIS : L'envers du brésilien "lavage de La Madeleine" 2025

Organisé depuis 2002, le parisien lavage de la madeleine, manifestation publico-festive de la communauté brésilienne, précédée d'un long défilé dans les rues de la capitale, semble volontairement avoir choisi de ne mentionner sur ses réseaux sociaux la présence de manifestants qui mettaient en garde contre la possible amnistie qui pourrait favoriser Bolsonaro. Les mécènes sont-ils trop à droite ?

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À Bahia, au Brésil, le Lavagem de Bonfim est une manifestation religieuse et culturelle traditionnelle de la ville de Salvador, qui se passe le deuxième jeudi après l’Épiphanie. Le lavage de l'église a commencé en 1773, lorsque les membres de la « Devoção do Senhor Bom Jesus do Bonfim », constituée de fidèles laïcs, faisaient laver et décorer l'église par les esclaves dans le cadre des préparatifs de la fête du Senhor do Bonfim.
 
Le culte au « Senhor Bom Jesus do Bonfim » est né à Bahia en 1740, quand le capitaine portugais Theodosio Rodrigues de Faria apporta une statue de Jésus, de 1,06 m de haut, très similaire à celle qui était vénérée à Setubal, sa ville d'origine. Sa dévotion venait du fait qu'il s'était sauvé du naufrage de son embarcation pendant un voyage du Portugal au Brésil. Theodosio reçoit la permission de placer la statue dans l'église de la Penha. Il fonde aussi une confrérie qui s'appelle « Devoçào de Nosso Senhor do Bonfim » et commence en 1746 la construction d'une chapelle, qui deviendra l'Église do Senhor do Bonfim, sur la colline du Alto de Monte Serrat, quartier en bord de mer au sud de Salvador de Bahia. Une fois l’église terminée, la statue y est transportée, avec une procession imposante, le 24 juin 1754.
Par la suite, pour les adeptes de la religion afro nommée candomblé, le lavage de l'église du Seigneur du Bonfim est devenu partie intégrante de la cérémonie des Eaux d'Oxalá, une divinité du candomblé.

 
L'archevêché de Salvador a alors interdit le lavagem à l'intérieur de l'église et a transféré le rituel vers les escaliers et le parvis. Pendant le lavagem traditionnel, les portes de l'église restent fermées et les baianas versent de l'eau parfumée sur les marches et le parvis, au son de chants et de percussions d'inspiration afro-religieuse (bien qu'aujourd'hui, le rituel ait pris un caractère œcuménique). 
 
Le traditionnel lavagem ne doit être confondu avec la fête qui marque la fin de la neuvaine solennelle, le dimanche suivant, lors de la messe du Senhor do Bonfim.
 
À Paris, le Lavage de La Madeleine est reproduit par des membres de la diaspora bahianaise et brésilienne ainsi que par des collectifs et associations franco-brésiliens. Un défilé précède le rituel du lavagem, part de Place de la République et parcourt les boulevards Saint-Martin, de Bonne Nouvelle, Poissonnière, Montmartre, des Italiens, des Capucines et de la Madeleine jusqu'au parvis de la façade principale de l'église de la Madeleine.
À Bahia, s'expriment, au long de ce défilé annuel, festif et musical, des opinions, par voie d'affiches, de pancartes. Des hommes politiques, des personnalités de la société civile et associative, politiques, y viennent en masse, commençant le parcours dès les toutes premières heures du jour.
 
À Paris, ce dimanche 14 septembre 2025, figurait dans le défilé, puis sur les marches de l'église, un petit groupe de Brésiliens qui tendait une grande affiche-pancarte où était inscrit "Anistia não", qui fait référence au combat qui doit être mené contre les campagnes actuelles de soutiens à l'ex-président Jair Bolsonaro qui veulent le faire bénéficier, par le parlement puis par le prochain président de la République (s'il était de droite), d'une loi d'amnistie, après sa condamnation à vingt-sept ans de prison. 
 
Pas une seule video ou image de ce petit groupe ne figure dans le très suivi (18.300 followers) compte Instagram du lavagedelamadeleine.
  
Nous en publions trois.
 

Illustration 1
Illustration 2
Illustration 3

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