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Billet de blog 17 février 2025

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Brésilienne, la CEO de Transparency International pointe les impunités

Pour la Brésilienne Martini, toute nouvelle DG de l'ONG Transparency International - active dans plus de 100 pays dans la lutte contre la corruption - l'invalidation récente par le STF brésilien de preuves contre les corrompus-corrupteurs (Odebrecht, J&F, etc.) accusés dans des opérations judiciaires (Lava Jato, etc.) va être utilisée pour annuler des poursuites hors du Brésil.

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Illustration 1
Madame Martini, Brésilienne, nouvelle CEO de TI depuis le 1/2/2025. © DR

Nommée le 7 janvier 2025, Maíra Martini, 41 ans, originaire de Mogi Guaçu dans l'État de São Paulo, est la nouvelle CEO de Transparency International et a pris ses fonctions le 1er février 2025. Elle sera basée à Berlin, en Allemagne. Avocate, elle est diplômée de la Hertie School, sise à Berlin, et travaille au Secrétariat de Transparency International depuis 2011.
 
La semaine dernière, Transparency International a publié son classement annuel des perceptions de la corruption dans le monde. Le Brésil n'arrive qu'en 107e position sur 180 pays, son score le plus bas dans la série historique.
 

Maíra Martini estime que la « discussion punitive sur la corruption, qui consiste à augmenter la peine » ne devrait pas être au centre du débat sur le sujet. La priorité, selon elle, devrait être donnée à la « prévention, à la détection ». Et précise que « la lutte contre la corruption nécessite que plusieurs choses se produisent en même temps. Il faut des institutions fortes, un cadre juridique qui ne laisse pas de failles. Il faut un système judiciaire compétent et indépendant. Et il faut une société civile active, une presse active et un espace pour s'exprimer. En l'absence de l'un de ces éléments, on ne peut pas parler de lutte contre la corruption ».
 
Madame Martini estime que dans de nombreux pays, il existe un problème de « captation de l'État », le crime organisé décidant ou agissant au sein de l'appareil d'État : « les systèmes et les réseaux utilisés par le crime organisé sont généralement les mêmes que ceux utilisés par les corrompus, en particulier dans les schémas transnationaux », dit-elle, citant des failles telles que la facilité de créer des sociétés anonymes et l'utilisation de cabinets d'avocats.
 

En novembre 2024, Transparency International a organisé une manifestation lors de la réunion du G20 à Rio de Janeiro, exigeant que les dirigeants mondiaux incluent également la question de l'intégrité dans les débats, ce qu'ils n'ont pas fait. Et madame Martini de rappeler que le gouvernement brésilien manque une occasion de renforcer son rôle de leader en n'intégrant pas cette question dans les discussions. Mais elle ajoute que la COP30, qui se tiendra à Belém (capitale du Pará) du 10 au 21 novembre 2025, et la réunion des BRICS seront également d'autres potentielles occasions de débattre. « Lors de la conférence sur le climat à Belém, si le Brésil ne met pas les questions d'intégrité et de transparence à l'ordre du jour, il y a un certain risque que de nombreux objectifs ne soient pas atteints. C'est exactement ce qui s'est passé lors des deux dernières conférences des différentes parties, qui ont été pratiquement accaparées par l'industrie pétrolière et d'autres acteurs polluants. »

 
La nouvelle directrice générale de Transparency International critique fortement l'annulation par le Tribunal suprême fédérale (STF), récemment, des preuves issues du plaidoyer de la transnationale Odebrecht, qui a affecté une série d'affaires de l'opération « Lava Jato » toujours en cours dans le pays Selon Marini, « il est évident que les corrompus d'autres pays utilisent déjà cette décision ».

En 2016, l'empire Odebrecht a signé un accord de collaboration avec les autorités brésiliennes, suisses et américaines, dans lequel il avouait avoir versé des pots-de-vin dans 12 pays. En 2023, cependant, le juge de la Cour suprême Dias Toffoli - nommé là en 2009 par Lula da Silva, puis adhérent à toutes les politiques bolsonaristes dès 2019 - a décidé d'invalider l'utilisation des preuves au motif qu'il y avait eu collusion entre le juge et l'accusation, ainsi qu'un transport irrégulier du matériel.

La négociation de peine des corrompus et corrupteurs avait donné lieu à des poursuites dans des pays tels que le Pérou et l'Équateur, et les accusés tentent, dorénavant, d'utiliser la décision du Tribunal supérieur fédéral brésilien (STF) pour annuler les poursuites en dehors du Brésil. « Le plus absurde dans tout cela, c'est que dans l'une de ces affaires, ces personnes ont avoué qu'elles étaient impliquées dans un système de corruption. Et maintenant, elles risquent de rester totalement impunies », a conclu, indignée, madame Marini.
 
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Sources : Folha de Sao Paulo et divers.
 
 

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